27 handicapés formés en informatique et en sérigraphie
Après 4 mois de formation en informatique et en sérigraphie, 27 jeunes handicapés de Saint-Louis ont reçu, hier, leurs attestations de réussite. Par cette formation diplômante, le Service régional de l'Action sociale et des partenaires ont répondu favorablement à une vieille doléance de l'Association des personnes vivant avec un handicap pour s'autonomiser.
Pour la présidente de la Commission féminine de l'Association des handicapés moteurs de Saint-Louis, la formation peut être un bon début de solution pour éradiquer la mendicité et réduire la précarité des handicapés. "Grâce à cette session de formation, 27 de nos membres ont eu un métier qui peut leur permettre de ne plus tendre la main et de gagner dignement leur vie", s'est réjouie Diaw Guèye Baldé.
Toutefois, elle invite les autorités et les autres structures à accompagner les handicapés diplômés dans leurs futures entreprises. " La voie la plus rapide pour stopper la mendicité et la précarité dans les rangs des handicapés, c'est de les autonomiser. Nous constituons un poids non-négligeable, car nous représentons 15 % de la population nationale. Raison pour laquelle nous lançons un appel aux structures de financement afin qu'elles financent individuellement ou collectivement ces personnes, surtout celles qui ont eu à bénéficier de formations pour entreprendre. Puisqu'il ne sert à rien de dénoncer la mendicité sur tous les toits tout en ignorant les initiatives d'autonomisation des handicapés", a expliqué Mme Baldé.
A en croire Gora Sèye, Chef du Service régional de l'Action sociale de Saint-Louis, les résultats de la formation sont satisfaisants et rassurants. "Le travail exposé par les handicapés à l'issue de la formation nous a convaincus que c'est du sérieux. D'ailleurs, pour renforcer leurs connaissances, le Service régional de l'Action sociale leur a trouvé des stages pratiques d'un mois chez des partenaires", a-t-il annoncé avant de poursuivre que d'autres groupes de personnes vivant avec un handicap vont suivre. "Parce que c'est un moyen de les autonomiser, mais également de lutter contre certaines inégalités, en leur offrant des métiers", a soutenu Gora Sèye.
Le chef du Service régional de l'Action sociale a rassuré les handicapés sortants qu'ils seront accompagnés par des partenaires dans l'optique du financement de leurs activités.
Ibrahima Bocar SENE (Saint-Louis