Un vingt-troisième coup d’envoi donné tout en élégance
La cérémonie de coup d’envoi de la 23e édition du Saint-Louis Jazz s’est tenue hier sur la place Faidherbe. Ponctuée d’annonces importantes, l’événement a néanmoins vite cédé la place à la musique.
S’illuminant aux alentours de 21h, la scène principale du Festival International de Jazz de Saint-Louis accueillait, hier, les toutes premières étoiles du ballet incessant de prestations qu’elle va connaître jusqu’à la clôture, à la date du 25 mai prochain. Le public, s’étant déplacé en masse pour ce concert inaugural, était évidemment sur son trente-et-un avec des dames fardées de poudre, vêtus d’habits riches et les bras et cous chargés de parures, accompagnées de messiers en costumes rutilants.
La première formation à apparaître sous le feu des projecteurs a été celle de l’acrobate et saxophoniste Conny Schneider, accompagnée de ses batteurs, bassiste et claviste. La jeune femme, aux cheveux courts ramenés en arrière par un serre-tête en strass, était moulée dans une combinaison en spandex couleur vieil or agrémenté de guêtres couleur plomb, et jouait de son instrument en plein air, assise sur un trapèze suspendu à deux ou trois mètres du sol. Se contorsionnant et se lançant parfois même dans des solos alors qu’elle avait la tête littéralement à l’envers, l’artiste a donné une prestation appréciée du public, particulièrement des plus jeunes.
À la fin dudit numéro, Golbert Diagne est monté sur scène pour donner le coup d’envoi de la cérémonie officielle d’ouverture de cette 23e édition. Le journaliste a tout d’abord annoncé l’arrivée à Saint-Louis, ce samedi, du Président Macky Sall qui sera accompagné du roi du Maroc à l’occasion d’une visite officielle.
Prenant ensuite la parole, Mansour Faye à quant à lui annoncé que la scène principale du festival sera déplacée l’année prochaine de la Place Faidherbe du fait de travaux de requalification et d’embellissement qui commenceront prochainement grâce à un financement acquis par feu Ousmane Masseck Ndiaye, à qui il a rendu hommage. ‘’En tout, ce sont 22 milliards de nos francs qui ont été dédiés à rendre la ville plus attractive’’, a spécifié le maire de la ville.
Me Ibrahima Diop le Président du Festival, s’est quant à lui appesanti sur le thème de cette édition, ‘’au cœur du Jazz’’, qu’il a décrit comme faisant écho à la grande campagne de dépistage et de traitement des maladies cardiovasculaires qui se déroule parallèlement aux concerts, grâce à l’appui des partenaires du Festival et de l’Association Saint-Louis Jazz. Il a enfin rendu hommage au parrain de cette présente édition, Mamadou Diagna Diagne.
Toutes les paroles nécessaires dites et entendues, ce fut enfin le moment de faire une place belle aux musiciens de l’Orchestra Baobab, qui ont choisi le titre ‘’Colette’’ pour faire entrée en la matière. Croonant les paroles de ladite chanson en même temps que le public, Rudy Gomis a su mettre le feu aux rangs de l’assistance, à tel point que l’espace vacant en face de la scène s’est transformé en piste de danse à peine les premières notes du second morceau, ‘’Sutukun’’, entonnées par Balla Sidibé.
Se prolongeant jusque tard dans la nuit, le concert de l’Orchestra fut une affaire conviviale et très dansante avec un public se trémoussant au son de titres appréciés depuis toujours comme ‘’Coumba’’, ‘’Boulma Mine’’ ou encore sur de nouveaux morceaux, issus de l’album en préparation du groupe (Xatis et Wuti Xalis. Une mention spéciale, enfin, a été faite à la première dame avec un titre chanté en son nom sur la mélodie d’un ancien succès du groupe, ‘’Lady Dieme Mbodj’’.
Sophiane Bengeloun (envoyée spéciale)