Soixante-dix enseignants formés sur les zoonoses prioritaires
Avec l’appui de Breakthrough Action/USAID, la Division du contrôle médical scolaire (DCMS), en collaboration avec la Direction régionale de l’Élevage de Saint-Louis, a clôturé hier un atelier de 72 heures sur le ‘’One Health’’ en milieu scolaire. Une activité qui a permis la sensibilisation de 70 enseignants des IEF de Saint-Louis-département et de Saint-Louis-commune sur les zoonoses prioritaires au Sénégal.
Faire des jeunes élèves de véritables vecteurs de transmission et de sensibilisation dans leurs familles sur les risques des zoonoses, tel est l'objectif visé à travers la formation des enseignants autour du ‘’One Health’’. Pour le point focal sectoriel ‘’One Health’’ du ministère de l’Éducation nationale, l’approche “Une seule santé” encourage la participation de tous les secteurs, disciplines et acteurs pour une réponse précoce dans la surveillance de ces zoonoses. “Le choix des jeunes élèves n'est pas anodin. Les zoonoses concernent tout le monde et à tous les niveaux. C'est pourquoi nous avons ciblé 70 enseignants des IEF de Saint-Louis pour les outiller. Pour la surveillance à base communautaire, six zoonoses ont été identifiées comme prioritaires au Sénégal. Il s'agit de la grippe aviaire hautement pathogène, la tuberculose bovine, l’anthrax, la fièvre de la vallée du Rift, les maladies à virus Ebola et Marburg et la rage”, a signalé Ousseynou Kâ.
Avant d'ajouter que les interactions entre santé humaine et santé animale ne sont pas un nouveau phénomène. “Les zoonoses auxquelles nous sommes actuellement confrontés ont une étendue, une importance et un impact mondial sans précédent dans l'histoire de l'humanité. C’est pourquoi on s'est dit que pour que l'information aille à la communauté et pour que celle-ci en fasse une meilleure appropriation, il fallait former les enseignants. En retour, nous attendons qu’ils le démultiplient pour faire des élèves des relais dans la communauté afin de mieux participer à la lutte”, a déclaré M. Ka.
L'avènement d'une ère marquée par l'apparition de maladies émergentes et résurgentes et leurs conséquences potentiellement graves pour la santé publique, constitue des éléments déterminants qui ont complètement bouleversé les perspectives et les activités en profondeur. Pour le chargé du suivi-évaluation au projet BreaktroughAction/USAID, Hamidou Dia, ce sont autant de raisons suffisantes pour appuyer la communication surtout dans les différents secteurs selon une approche ‘’One Health’’. “Pour une communication résiliente et une communauté informée, il faut une implication du secteur de l'éducation pour une pérennisation de la sensibilisation à travers les enfants qui vont continuer le travail au sein de leurs familles respectives. C'est pour cela que nous sommes à Saint-Louis depuis trois jours pour une orientation des formateurs et des enseignants. D’ailleurs, ils se sont engagés à démultiplier les acquis de la sensibilisation sur les six zoonoses prioritaires en cellules d’animation pédagogique. Mais au-delà de la formation, une compétition inter-écoles, voire inter-inspections de l'éducation sera ouverte aux élèves et soutenue par Breaktrough Action/USAID”, a rappelé Hamidou Dia.
IBRAHIMA BOCAR SENE SAINT-LOUIS