Le lait maternel réduit la résistance aux antibiotiques
De nombreuses bactéries développent des résistances aux antibiotiques. Une protéine contenue dans le lait maternel pourrait affaiblir les « super-microbes ».
Une protéine dans le lait maternel contribue à nettement réduire la résistance aux antibiotiques développée par certains pathogènes responsables de pneumonies graves et d'autres infections difficiles à traiter, révèle mercredi une étude menée par l’Université de Buffalo (Etats-Unis) et publiée dans la revue PLOS ONE.
Cette protéine, appelée HAMLET (Human Alpha-lactalbumine made lethal to tumor cell ) accroît la sensibilité des bactéries à de multiples antibiotiques, comme la pénicilline et l'érythromycine. De plus, l’exposition des bactéries résistantes à la pénicilline, comme le streptocoque de la pneumonie et le MRSA, ont retrouvé leur sensibilité à ces antibiotiques auxquels elles résistaient auparavant.
Cette découverte est prometteuse pour les centres hospitaliers confrontés au problème des « super-microbes » comme le staphylocoque doré multirésistant (SARM), responsable d'un grand nombre d'infections nosocomiales.
Selon le Dr Anders Hakansson, un des auteurs de cette étude, les bactéries paraissent avoir beaucoup de mal à développer une résistance à HAMLET, mourant en grand nombre même après avoir été exposées à cette protéine pendant de nombreuses générations.
Les résultats de cette étude sont encourageants pour traiter les pathogènes ultra-résistants car cette protéine est une substance naturelle qui ne produit pas d’effets secondaires contrairement aux antibiotiques très puissants utilisés pour tuer les « super-microbes ».
Top Santé