Publié le 23 Feb 2015 - 10:28
SECTEUR DE L’ELECTRICITE

600 agents menacent de paralyser le système

 

En point de presse le samedi à la Bourse du travail, l’Union nationale des travailleurs de l’électricité du Sénégal menace d’organiser une marche nationale et n’écarte pas de paralyser le système.

 

Les travailleurs de l’électricité veulent une régularisation de leur situation. Ils dénoncent ‘’une exploitation et un esclavage’’ au sein de la société d’électricité du Sénégal  (SENELEC) et menacent d’aller en grève, s’ils n’obtiennent pas satisfaction. Ces travailleurs affiliés à la CNTS ont indiqué que leur plan d’action ne fait que commencer. Ils n’écartent pas, d’ici à leur prochaine rencontre prévue le 3 mars avec l’inspection du travail, d’aller en grève. ‘’Nous programmons dans les prochains jours une marche nationale. Si rien n’est fait, nous déboucherons sur la paralysie du secteur’’, déclare Lamine Fall, secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs de l’électricité du Sénégal.

Ces travailleurs interpellent le chef de l’Etat Macky Sall, leur ministre de tutelle et les autorités concernées. Ils sont d’autant plus énervés que, disent-ils, l’argent ne manque pas. Ils en veulent pour preuve la sortie de leur directeur général Pape Dieng qui a révélé que la SENELEC arrivait à éviter les compenses de l’Etat. ‘’Lors de l’inauguration de la centrale de Boutoute, nous avons entendu le directeur dire qu’en 2102, lorsqu’il arrivait, ils étaient à 123 milliards de compense de l’Etat, l’année dernière 60 milliards et dans les prévisions de cette année, ils vont arriver à 20 milliards. Il a dit qu’il fait des économies. Nous voulons que ces économies puissent être partagées’’.

‘’Les syndicalistes non conformes au code du travail’’

Ainsi, ils demandent la régulation de leur contrat de travail, conformément au code du travail, l’harmonisation des salaires, le paiement de la prime d’ancienneté, celui de salissure, ainsi de la gratification, du 13ème mois, ainsi que l’affiliation aux institutions sociales (IPRES/ CAISSE DE SECURITE SOCIALE/ IPM). Le syndicat regroupe environ 600 agents qui, après dix ans d’expérience, sont toujours considérés comme des prestataires. Ils n’ont ni contrat de travail, ni bulletin de salaire, ni assurance non plus. 

AIDA DIENE

 

 

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