Publié le 24 Jun 2020 - 21:04
SENSIBILISATION DISTRIBUTION DE MASQUES

Soham El Wardini veut barrer la route à la Covid, à Dakar

 

La commune de Yoff a accueilli, hier, la mairie de Dakar pour le lancement du son programme de sensibilisation dans les quatre arrondissements. Cent cinquante volontaires se sont mobilisés pour un Dakar avec ‘’zéro nouvelle contamination’’ de coronavirus.

 

La Covid-19 est toujours présente et continue de sévir. L’on note une augmentation du nombre de cas de contamination et de décès. Le pic de la maladie demeure indéterminé, au moment où les mesures de prévention sont assouplies. A l’opposé, l’on remarque, paradoxalement, un relâchement de la population qui fait moins attention aux gestes barrières. 

Fort de ce constat, la ville de Dakar, à travers son Plan de riposte (PRVD) suivant une approche communautaire, a procédé, hier, au lancement de son programme de sensibilisation dans les quatre arrondissements, dans la commune de Yoff (arrondissement des Almadies). Dans ce combat, elle est soutenue par l'Union départementale des mutuelles de santé de Dakar (UDMSDK), la Croix-Rouge, le Sneips, le Rocbacs et les mouvements de jeunesse. A cette occasion, 150 acteurs-volontaires se sont mobilisés. Ils ont suivi une formation de deux jours qui leur permet de discuter avec les populations sur les questions relatives à la pandémie du coronavirus.

 ‘’Depuis que le coronavirus s’est installé dans le pays, nous n’avons cessé de lutter contre sa propagation. Mais, aujourd’hui, on constate que les gestes barrières ne sont plus appliqués. C’est, peut-être, pour cela que les cas communautaires augmentent tous les jours. Nous lançons cette campagne de distribution d’un million de masques pour la réussir.  Réussir cette campagne, c’est arrêter cette propagation du virus et c’est sur cela que nous continuons de travailler’’, a déclaré le maire de Dakar Soham El Wardini. Avant d’ajouter : ‘’Nous ne pouvons pas nous éloigner des populations. Il faut nous approcher d’elles et les sensibiliser. N’ayons pas peur d’aller vers elles. Nous devons apprendre à vivre avec le virus. On ne peut pas s’enfermer tout le temps à la maison. Nous devons vivre, travailler et manger. Nos enfants doivent aller à l’école. Il faut oser affronter cette maladie et la terrasser.’’

Ainsi, les relais communautaires sont davantage impliqués dans la lutte contre la Covid-19. Les associations de femmes, les ‘’badienou gox’’, les délégués de quartier, etc., sont mis à contribution. En équipes, ils effectuent des visites de proximité pour sensibiliser sur l’adoption des gestes barrières et réfléchir sur des mesures à prendre de manière concertée. Une manière de rectifier le tir, de rendre la communication beaucoup plus accessible et de responsabiliser les populations. ‘’Nous faisons des Vad (visites à domicile) et des dialogues communautaires au niveau des garages et des ‘Penc’ (places publiques). Au cours de ces discussions, c’est aux populations, elles-mêmes, de nous dire la démarche à suivre pour combattre le virus.

Et nous les accompagnons’’, explique la coordinatrice de l’Association des diplômés en santé communautaire, Dieynaba Mbaye. Pour étayer ses propos, elle explique qu’au niveau du district Ouest, 40 personnes atteintes du coronavirus ont été soignées chez elles. Elles refusaient, selon Mme Mbaye, de se rendre dans les services sanitaires, pour éviter d’être stigmatisées. À ce sujet, l’édile de la ville de Dakar déplore la situation. ‘’C’est un peu grave et désolant que les gens puissent pointer du doigt les personnes qui ont eu cette maladie. Ça fait vraiment mal au cœur, ce qui se passe dans ce pays. Quand quelqu’un a ce virus, tout le monde le fuit. On n’a pas besoin de le fuir ; on a juste besoin de se protéger et de l’aider à retrouver sa place dans la société. Il faut arrêter’’.

En outre, le district Ouest a été choisi pour le lancement de cette campagne, parce que c’est la zone la plus touchée et les populations de cette localité ont une mauvaise perception de la maladie. La campagne va se poursuivre à Ouakam, à Ngor et à Mermoz-Sacré-Cœur.

BABACAR SY SÈYE (STAGIAIRE)

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