L’art au service des enfants vulnérables
Une exposition itinérante au profit des enfants talibés et ceux de la rue s’ouvre ce 29 août à Bargny. Elle est initiée par deux jeunes artistes qui souhaitent ainsi améliorer les conditions de vie des petits concernés.
Au moment où certains, de manière consciente ou inconsciente, font du mal aux enfants talibés, d’autres veulent en prendre soin. C’est le cas du duo Mandela Diouf et Nadya Diarra. Le premier cité est artiste plasticien et le deuxième est un réalisateur et en même temps photographe. Ils ont décidé ensemble de mettre leur talent au profit des enfants talibés et des enfants de la rue. ‘’Sos enfants’’, est d’ailleurs l’intitulé de leur projet d’aide et de soutien aux enfants vulnérables qu’ils comptent mettre à exécution à partir de ce 29 août.
En effet, Mandela et Nadya souhaitent organiser au Sénégal et à l’étranger une série d’expositions en faveur de leur cible. C’est ainsi que le théâtre de verdure de Bargny recevra la première manifestation. ‘’Pour chaque exposition, il y aura un vernissage. On profitera de ce dernier pour présenter le court-métrage qu’a réalisé Nadya sur les enfants de la rue ainsi que des photos qu’il a prises concernant le même sujet. Pour ma part, j’ai déjà fini aussi des tableaux sur la vie des enfants talibés et des jeunes qui sont tout le temps dans la rue’’, explique Mandela dans un entretien avec EnQuête. Toutes les exhibitions prévues sont des expos ventes. Et les recettes récoltées iront à trois daara déjà choisis. ‘’On a prévu d’apporter notre soutien à un daara de Bargny, un autre de Ouaga Niaye et un troisième qui se trouve à Toubab Dialaw’’, renseigne notre interlocuteur.
Après le théâtre de verdure de Bargny, ce sont les cimaises du centre culturel Maurice Guèye de Rufisque, celles de l’hôtel Onomo, de la galerie nationale, de l’espace Dornela de Toubab Dialaw, du centre culturel Blaise Senghor ainsi que l’institut français Léopold Sédar Senghor de Dakar, qui recevront les exposants. ‘’On prévoit également d’aller dans les régions du Sénégal et hors du Sénégal avec nos œuvres dans le cadre de ce projet’’, précise Mandela Diouf.
Car, ajoute-t-il, ‘’le vécu de ces enfants nous interpelle tous. On n’a pas la prétention de régler le problème qui doit être pris en charge dans son entièreté par l’Etat. Mais on essaie d’apporter notre pierre à l’édifice et d’aider du mieux qu’on peut. C’est pourquoi nous appelons toutes les bonnes volontés à venir nous donner un coup de main parce que les enfants en valent la peine’’, lance le jeune pinceau. Pour lui d’ailleurs, ‘’on ne devrait pas permettre à tout un chacun d’ouvrir un daara. Il faut faire le tri et ne pas laisser la porte ouverte à ceux qui exploitent les petits’’.
BIGUE BOB