Max chante ses ‘’Racines’’
Le grand public ne la connaît pas encore. Mais, ce n’est plus qu’une question de temps, même si Maguette Samb a une approche musicale un peu différente du mbalax. L’artiste vient de sortir son premier album sur le marché qu’elle a présenté à la presse lundi soir à la Maison de la culture Douta Seck.
Elle titille le micro depuis ses 15 ans. Le chant est un legs chez elle. Papy et Mamy chantaient et elle assure leur relève aujourd’hui. Maguette Samb dite Max a du talent, comme eux. Elle vient de sortir un album de 8 titres intitulé ‘’Racines’’ réalisé avec son groupe ‘’Xam xam’’. Elle chante ses origines allant de sa terre natale ‘’Grand Médine’’ à l’hommage rendu à sa mère dans ‘’Yaye sama yaye’’. ‘’Une maman représente tout. C’est une racine. Elle est à l’origine de tout, comme on dit en wolof ‘’ji gën’’ ’’, a-t-elle déclaré lundi, au moment de présenter son opus. ‘’Racines’’ est aussi un hommage aux femmes qui sont les mères et les gardiennes du temple.
Max ne pense pas qu’au sexe faible. Les enfants aussi constituent une source d’inspiration chez elle. ‘’L’enfant est roi’’ leur est consacré dans l’album. La jeune chanteuse s’intéresse aussi aux faits de société. C’est ainsi qu’elle compatit à sa manière aux malheurs des victimes de l’émigration clandestine. Elle dénonce leurs dures conditions de vie et plaide pour tous ceux qui, comme eux, ont besoin d’aide dans le morceau ‘’dimbali’’. ‘’Sama réni khol’’ et ‘’Soma nobé’’ font la part belle à l’amour. ‘’Racines constitue la base fondamentale de toutes existences. C’est le premier album de Max qui a l’habitude de chanter dans des clubs certes, mais aussi, elle a marqué des évènements majeurs. Cet album est un mélange de plusieurs sonorités étrangères, de reggae et de musique afro’’, indique-t-on dans le dossier de presse
Un cocktail musical qui reflète le riche parcours de Maguette Samb.
Coumba Gawlo Seck et Viviane, les idoles
Après s’être essayée au chant à 15 ans, elle s’est reconvertie en couturière. ‘’Max créations’’ était le nom de son atelier. C’est plus tard qu’elle a décidé de revenir à ses premiers amours, en intégrant un ballet au sein duquel elle dansait, puis une troupe théâtrale. Elle a aussi chanté avec ‘’Cheikh et les Fallettes’’. Aujourd’hui, elle s’est établie à son propre compte et a même pu monter un groupe, comme elle l’a toujours rêvé. Avec ses musiciens, ils évoluent à Mbour. Ils y animent régulièrement des soirées. Max croit qu’à ce rythme, elle pourra arriver au même niveau que ces références en musique. ‘’J’aime beaucoup Coumba Gawlo Seck, parce qu’elle est une femme forte. J’aime aussi ce que fait Viviane. J’allais la voir lors de ses prestations, quand elle jouait avec Youssou Ndour’’, dit-elle.
En attendant de boxer dans la même catégorie que ses idoles, Max suit son chemin, avec notamment l’appui de son mari, grâce à qui elle a pu réaliser cet album dans un univers où la production musicale est quasi morte.
BIGUE BOB