Sous-coalition BBY
L’UFN d’Ibrahima Badiane, Alternatives citoyennes Andu Nawle d’Abdou Fall, CPE de Me Ousmane Sèye, Surs d’Abdoulaye Makhtar Diop, la coalition Adiana de Thierno Lo, Daan Dooley d’Aliou Dia et PSD/Jant BI de Mamour Cissé ont signé une déclaration-communiqué pour fustiger les sorties des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi.
D’après eux, c’est ‘’la première fois, dans notre trajectoire démocratique, qu’un leader politique dont le parti bénéficie d'une existence légale, décide d'assumer ouvertement son option de remettre en cause les fondements républicains de notre État par une attitude de défiance systématique à l'égard de toutes les institutions du pays sans exception’’. Ils regrettent que ‘’ce leader de parti qui se présente en réalité en chef de guerre, ne rate aucune occasion pour appeler à la guerre civile, invitant ouvertement ses partisans à emprunter la voie de l'élimination physique de responsables de la majorité politique qui gouverne le pays ainsi que les membres de leurs familles’’.
Ainsi, disent-ils ‘’nous, leaders d’organisations membres de la sous-coalition BBY, tenons à marquer avec force notre indignation face à de telles positions politiques que rien ne peut justifier dans une démocratie aussi respectée que la nôtre’’. Abdoulaye Makhtar Diop et Cie rappellent que ‘’la démocratie sénégalaise que les partisans de la violence politique souhaitent anéantir, a été le fruit de combats acharnés gagnés au prix d’énormes sacrifices consentis sur plusieurs générations par des hommes et des femmes qui n'ont ménagé ni leur liberté ni leurs vies pour la faire triompher. Il convient de toujours rappeler à la jeunesse et à l’opinion que le but ultime de ces sacrifices pour la démocratie, c'est d'épargner notre peuple des violences et des souffrances dont l’histoire révèle qu’elles n'ont jamais débouché sur des lendemains heureux au bénéfice des citoyens’’.
...Par ailleurs, considèrent-ils, ‘’pour des acteurs politiques ayant été au cœur de l'élaboration des lois électorales en vigueur, ayant au surplus admis publiquement les graves erreurs commises par leurs mandataires dans l'observation des règles édictées d’un commun accord en ce qui concerne la confection des listes de candidats aux élections législatives, aucun prétexte ne peut aujourd’hui justifier la défiance à l'égard des juges électoraux dans les décisions finales rendues sur les listes en question’’. Par conséquent, ils ne doivent en vouloir qu’à eux-mêmes. ‘’Face à ces menaces irresponsables d'installer notre pays dans la guerre civile, tous les Sénégalais ont le devoir de se mobiliser pour faire barrage aux tenants de la violence politique, au mépris de la légalité républicaine et de la paix civile qui sont les fondements d’une nation majeure comme la nôtre’’, déclarent-ils. Ils comptent s’ériger en boucliers.
Il n’empêche, Abdou Fall et ses camarades ‘’invitent tous les acteurs politiques qui assument une responsabilité dans la gouvernance de notre pays à faire preuve de retenue dans les prises de position qui engagent notre majorité. Dans les circonstances actuelles, aucun acte ne doit être posé, de nature à gêner le président de la République dans sa posture de chef de l'État dont il a le devoir d'assurer l’autorité et la crédibilité et tout autant celui de veiller à ce qu'aucune des composantes de la nation ne soit lésée dans ses droits fondamentaux inaliénables’’. Ils espèrent qu’également, ‘’la raison prévale en dernière instance dans les rangs de l’opposition, afin qu’un terme soit mis à la logique de chantage, de surenchère et d'appels à la guerre civile pour les voir revenir à des voies politiques respectueuses de la légalité constitutionnelle’’.