Le ministère du Commerce brandit le bâton
Depuis quelques semaines, on a noté une spéculation dans la vente du ciment, au Sénégal. Pour remettre les pendules à l’heure, la Direction du commerce intérieur du ministère du Commerce et des PME a publié, hier, une mise en garde et promis des actions coercitives.
Les commerçants spécialisés dans la vente du ciment commençaient à se frotter les mains, ces derniers temps. En effet, depuis un moment, ils avaient appliqué une hausse inexplicable du prix du ciment sur toute l’étendue du territoire sénégalais. De 62 500 F CFA, le prix de la tonne de ciment était passé à 70 000 F CFA, soit une hausse de 7 500 F. Ce qui avait créé une inquiétude absolue chez les clients. Dans ce contexte marqué par les difficultés infligées par la pandémie aux populations qui ont vu leurs revenus baisser, cette hausse ne pouvait passer, aux yeux des autorités en charge du commerce.
Dans un communiqué parvenu à ‘’EnQuête’’, la Direction du commerce intérieur du ministre du Commerce et des PME exprime sa volonté de remettre de l’ordre dans ce secteur du ciment. ‘’C’est pourquoi le ministère du Commerce et des PME tient à informer que toutes les mesures sont mises en œuvre pour un retour rapide à la normale de la distribution et de la disponibilité du ciment’’.
Dans ce sens, ‘’il rappelle, en outre, que toute violation des règles sur les prix et la distribution sera sanctionnée conformément aux dispositions et réglementations en vigueur’’. La même source explique la survenue de cette hausse par ‘’des difficultés d’ordre technique qui ont conduit à une baisse de l’offre’’.
Par ailleurs, la Direction du commerce intérieur précise que ce sont les récents évènements vécus dans notre pays qui ont induit une immobilisation de l’essentiel des camions et perturbé l’approvisionnement en ciment des points de vente. Mais, ajoute-t-elle, ‘’cela n’a pas empêché, contrairement aux règles d’éthique, certain opérateurs économiques de s’adonner à des spéculations sur les prix et à des rétentions de stocks, prenant le risque de perturber le marché du ciment’’.
En attendant que la direction arrive à remettre la situation à la normale, beaucoup de constructeurs ont stoppé net leurs chantiers.
IDRISSA AMINATA NIANG (MBOUR)