Publié le 14 Oct 2016 - 16:03
STIMULATION DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE

Le Sénégal s’engage à investir dans la petite enfance. 

 

Le Sénégal va accorder d’importants investissements à la petite enfance. Il a pris cet engagement, en compagnie de 8 autres pays, lors d’un sommet organisé à Washington (Etats-Unis), en marge des Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (Fmi) et de la Banque mondiale (BM), du 6 au 10 octobre 2016.

 

Le Sénégal est dans la liste des 9 pays qui ont pris l’engagement d’investir dans la petite enfance pour stimuler la croissance. Ces pays, pour la plupart africains, notamment le Sénégal, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, la Tanzanie et Madagascar, ont pris cet engagement depuis Washington, lors d’un sommet organisé en marge des Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (Fmi). Le Sénégal motive son choix par le fait que l’investissement dans la petite enfance  ‘’va générer des rendements par une plus grande efficacité interne et externe dans l’éducation, l’amélioration de la productivité, des ressources humaines du pays, l’employabilité et plus de revenus à long terme, et ainsi une croissance économique plus élevée, plus durable et plus inclusive’’, rapporte un communiqué de la Banque mondiale (BM) parvenu à EnQuête.

Selon la note, ces 9 pays ont pris l’engagement ferme de ‘’consentir d’importants investissements pour réduire les retards de croissance dans l’enfance et impartir à des dizaines de millions de jeunes enfants les aptitudes indispensables pour réussir dans un monde en constante évolution’’. ‘’Les engagements pris aujourd’hui serviront à alimenter les futurs moteurs de croissance en préparant les individus, dès leur plus jeune âge, aux métiers de demain’’, souligne le communiqué.

La Banque mondiale révèle que dans le monde, 156 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique. Seulement une moitié des enfants âgés de trois à six ans ont accès à une offre préscolaire et, à trois ans, les enfants des milieux favorisés auront entendu jusqu’à 30 millions de mots de plus que les enfants du même âge nés dans les familles les plus démunies. Citant des statistiques de l’UNICEF, la BM indique que le nombre d’enfants réfugiés a augmenté de 77% en cinq ans. Un autre rapport du Lancet publié hier (avant-hier, Ndlr) signale que ‘’66% des enfants d’Afrique subsaharienne et 65% des enfants d’Asie du Sud risquent d’être marginalisés plus tard, pénalisés par des retards de croissance et la pauvreté’’.

Par ailleurs, ces 9 pays peuvent compter sur la Banque mondiale pour atteindre l’objectif général qu’ils se sont fixés. Dans son communiqué, l’institution rappelle qu’elle va se ‘’mettre en ordre de marche pour épauler ces pays décidés à investir dans la nutrition, l’éveil et la protection de la plus précieuse de leurs ressources’’. ‘’Le réseau de partenaires engagés, en pleine expansion, regroupe le Mécanisme mondial de financement en soutien à l’initiative chaque femme, chaque enfant ; Power of Nutrition ; le mouvement Scaling Up Nutrition (SUN) et le Réseau d’action pour le développement de la petite enfance lancé en avril 2016 par le Groupe de la Banque mondiale et l’UNICEF’’, conclut le communiqué.

ALIOU NGAMBY NDIAYE

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