Publié le 17 Dec 2021 - 11:28
TAMBACOUNDA

Un camp dechirurgie de 4 jours pour personnes atteintes d’hydrocèl

 
A Tambacounda, un camp de chirurgie de quatre jours pour les malades d’hydrocèle est érigé au niveau du centre hospitalier régional. Les opérations y sont gratuites. Les patients saluent l’initiative.
 
 
En marge du lancement de la Revue intra action régionale, ce mardi 14 décembre 2021 à Tambacounda, la directrice générale de la Santé (DGS) Marie Khémesse Ndiaye a effectué une visite au centre hospitalier régional où se tient un camp de prise en charge des maladies tropicales négligées, en l’occurrence la filariose lymphatique. Cette dernière, non traitée ou mal traitée, entraine des maladies comme l’hydrocèle. L’hydrocèle est un épanchement de liquide dans ‘’la poche’’, autrement dit ‘’la bourse’’ entourant les testicules.
 
C’est une maladie qui peut se manifester à tout âge. Elle est fréquente chez les enfants en bas-âge, mais également son risque d’apparition s’accroit au-delà de 45 ans. Dans un certain nombre de cas, c’est une maladie qui apparait sans cause connue. Parfois, elle est due à la persistance du canal péritonéo-vaginal, à une inflammation des testicules ou des épididymes ou à un traumatisme.
 
La gravité de cette maladie négligée, qui peut occasionner l’impuissance ou encore l’infertilité chez l’homme, justifie le camp de chirurgie installé à l’hôpital régional de Tambacounda. Le camp durera quatre jours et chaque jour, une dizaine de patients seront opérés, afin que leur dignité leur soit rendue, selon le professeur Papa Saloum Diop du Département de chirurgie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Le chargé de la chirurgie décentralisée et point focal du ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) d’ajouter que ce camp entre dans le cadre de la décentralisation des activités de chirurgie du MSAS d’une chirurgie de proximité.
 
Il a profité de l’occasion pour saluer le travail des infirmiers-chefs de poste (ICP) qui ont été dans les coins les plus reculés pour ‘’débusquer’’ ces patients.
 
En effet, pour le professeur, c’est une maladie qui attaque les parties intimes de la personne ; c’est pourquoi certains malades éprouvent une certaine honte à en parler, préférant souffrir en silence. D’autres pensent que c’est une maladie que l’hôpital ne peut pas soigner ; alors ils se penchent du côté traditionnel.
 
C’est pour cette raison que la DGS a relevé la pertinence de pratiquer ces opérations gratuites au niveau du centre hospitalier. C’est une façon de montrer à tout le monde que la médecine moderne peut bien prendre en charge ce genre de maladie et, par ricochet, motiver les malades à aller vers les structures de soins pour se soigner.
 
C’est dans cet élan de sensibilisation que le vieil Amadou, qui a été opéré avec succès, a voulu lancer un message à tous les malades d’hydrocèle : ‘’N’ayez pas peur. Venez vous soigner. L’opération n’est pas douloureuse et elle est gratuite. Avant de venir ici (à l’hôpital), je souffrais beaucoup, mais aujourd’hui, grâce à Dieu et aux médecins, je vais beaucoup mieux’’, dit-il. Ely Diallo, un autre patient qui attend son tour, renseigne qu’il vit avec cette maladie depuis au moins cinq ans, mais avait honte d’en parler. Aujourd’hui, il espère juste subir l’opération et recouvrir la santé. Il remercie par ailleurs le programme pour la gratuité de la prise en charge.
 
Concernant la prévention, la DGS Khémesse Ndiaye a rappelé que la campagne de distribution de masse des médicaments a pour but pour d’interrompre la chaine de transmission. Elle estime que même s’il n’y a plus de cas de filariose lymphatique, les séquelles et les complications générées par la maladie comme l’hydrocèle sont encore là et il faut les éradiquer.
 
Ndèye Mbacké Kane, Coordonnatrice du Programme de lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN) a quant à elle salué le travail abattu dans les sept districts de la région. Dans la même veine, elle a appelé à maintenir le cap, afin que ces maladies soient éliminées, d’ici 2030, conformément à la feuille de route de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
 
BOUBACAR AGNA CAMARA (TAMBACOUNDA)

 

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