Publié le 11 Mar 2020 - 02:39
TERANGA MOVIES AWARDS

L’association Cinéma 221 veut professionnaliser le 7e art  

 

La cérémonie de lancement des activités de Teranga Movies Awards a été l’occasion, pour les initiateurs de cet évènement, de décliner leur feuille de route. Ils l’ont fait hier, au monument de la Renaissance africaine.

 

L’association Cinéma 221 veut apporter, cette année, une grande innovation, dans le cadre de son évènement dénommé Teranga Movies Awards. Elle veut participer à la professionnalisation du 7e art. C’est ce qu’a révélé hier l’initiatrice de cet évènement, Fatou Jupiter Touré, à l’occasion de la cérémonie de lancement des activités organisées au monument de la Renaissance africaine de Dakar.  ‘’Le but de notre formation, c’est de participer à la professionnalisation du secteur du cinéma. Donc, c’était vraiment important, pour nous, de marquer de façon académique ces activités-là. C’est pourquoi nous sommes en partenariat avec l’université Gaston Berger, pour la création d’une section qui va chapeauter ces résidences. Et à la fin de la formation, on va produire des courts-métrages qui vont être mis en compétition et primés lors des Téranga Movies Awards’’, a-t-elle souligné.

L’actrice et par ailleurs productrice s’est aussi prononcée sur la nécessité de soutenir les acteurs du cinéma. ‘’Nous avons jugé important d’accompagner le secteur du métier d’acteur. On se rend compte qu’il y a presque deux décennies que l’école des arts ne forme plus d’acteurs. Donc, c’est un problème, puisqu’il y a des gens qui veulent faire ce métier’’, ajoute Fatou Jupiter Touré.

A l’heure où le secteur cinématographique au Sénégal est de plus en plus remarquable, cette initiative vient à son heure.  ‘’Il y a des améliorations qui sont en train d’être faites. Beaucoup d’œuvres sont de très bonne qualité. Mais il faut davantage former les jeunes, et c’est une bataille quotidienne, parce que les gens ne sont pas au même niveau de formation. C’est notre préoccupation, nous qui sommes dans la cinématographie africaine. La preuve, l’année dernière, on a lancé un concept sous-régional, le programme ‘’Sentu’’, sur initiative des centres de cinématographie des pays du Maghreb et des pays de l’Ouest-Africain’’, s’est félicité le directeur de la Cinématographie Hugues Diaz. Ce dernier a insisté sur la nécessité de structurer le secteur.

En ce qui concerne l’aspect économique, il considère, par exemple, que l’Etat ne peut pas mettre 100 millions de francs CFA dans un secteur qui ne peut pas produire un million de francs CFA. C’est ainsi qu’il a invité l’ensemble des acteurs du monde cinématographique à instaurer le culte de l’excellence. Élément essentiel pour avoir plus de ressources. ‘’Pour les producteurs, nous allons imaginer des schémas de rentabilité, parce qu’il est vrai que nous sommes dans un milieu artistique. Mais il y a cet aspect monétaire qu’on ne peut plus négliger. On a besoin d’argent pour faire le cinéma. Mais on ne peut plus se permettre de demander’’, a ajouté Fatou Jupiter Touré. Ce qui est bien possible car, juge l’administrateur du monument de la Renaissance africaine, Abdoulaye Racine Senghor, le 7e art sénégalais, pionnier en Afrique, est ‘’bon’’.

 Les organisateurs de cette cérémonie d’Awards ont, il y a un mois, mis en place une résidence artistique de 3 jours au monument de la Renaissance africaine. Ainsi, pour ne pas rester dans l’évènementiel, cette association veut poser des actions concrètes, capables de promouvoir un cinéma social, ouvert, mais qui se construit dans une économie sociale, solidaire, collaborative et qui repose sur une compétence créative. L’objectif de cette résidence étant d’outiller acteurs, techniciens, scénaristes et producteurs pour une meilleure professionnalisation de leur carrière. Des professionnels du 7e art sénégalais assurent l’encadrement de ces ateliers de formation. Parmi eux, l’enseignant à l’UGB, réalisateur et producteur Mamadou Sellou Diallo, le metteur en scène, comédien professionnel, coach des acteurs de la série ‘’C’est la vie’’, Renaud Farah, le directeur de la Compagnie du théâtre national Daniel Sorano, comédien et metteur en scène Ibrahima Mbaye ‘’Che’’, et le chef opérateur Fabacary Assymby Coly. Il y a 80 acteurs, 3 scénaristes et 3 producteurs qui seront formés avec des sessions de 3 à 6 mois.

BABACAR SY SEYE (STAGIAIRE)

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