Publié le 21 Sep 2015 - 22:34
TROIS QUESTIONS A MANSOUR SORA WADE

‘’Ce que je pense du FOPICA’’ 

 

Personnellement, qu’est-ce qui vous amène à Khouribga ?

Je suis venu à ce festival parce que le Sénégal est le pays invité d’honneur et je suis là pour présenter mon film : Le prix du pardon. Ce film est sorti depuis déjà un petit bout de temps (2000) mais il continue à faire parler de lui. C’est une histoire d’amour qui est adapté du livre de Mbissane Ngom. Une adaptation qui est libre que j’ai eu à présenter dans beaucoup d’endroits et qui a eu énormément de prix dont le Tanit d’or à Carthage. Il m’est très difficile de reparler de ce film qui a déjà fait une carrière. Mais bon, il est encore là.

Des critiques trouvent que le film serait mieux avec des images du village lébou ou des pêcheurs en mer. Que répondez-vous ?

Ce film, c’est d’abord une histoire universelle. C’est une histoire d’amour. C’est une histoire sur le rapprochement entre les gens. C’est une histoire d’amour contre l’intolérance. Cette histoire est adaptable partout. C’est un film qui évidemment parle de la mythologie chez les Lébous mais qui garde quand même un caractère universel. Pour moi, c’est ça. Cela aurait pu se passer ailleurs. Ce film, on peut l’adapter selon les situations dans lesquelles l’histoire se passe. Mais pour ce cas précis, l’histoire ne se passe pas que dans un village lébou. Elle peut se passer ailleurs même si elle parle de la mythologie lébou.

Au cours de ce festival, il a été beaucoup question de la problématique du financement du cinéma africain. Peut-on savoir les difficultés auxquelles vous faites face ?

Jusqu’ici, tous les films que j’ai faits, c’est grâce à des financements étrangers. Maintenant, les choses sont en train de changer au Sénégal avec le fonds qui vient d’être mis en place. Je n’ai pas encore demandé de financement sur ce fonds mais j’ai mon point de vue personnel sur ce fond-là. Moi je pense qu’il serait bon de financer au départ par exemple trois bons longs métrages. On donne à chacun d’entre eux suffisamment d’argent. Moi, j’aurais pensé donner 200 millions par film. C’est pour vraiment relancer le cinéma. On ne peut pas, à mon avis, donner de petites sommes de gauche à droite. Parce que le cinéma sénégalais a besoin de retrouver son rayonnement. Et si un film en a assez en matière de financement, je crois qu’il pourrait relancer le cinéma sénégalais. On peut faire de très beaux films. Mais très honnêtement, j’attends de voir le résultat du premier financement. Je ne dis pas que ce n’est pas bien. Mais un milliard quand même, c’est peu. 

B. BOB

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