Le oui-mais du Collectif des organisations de la société civile pour les élections
14 organisations citoyennes regroupées autour du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce), ont salué l’annonce faite par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, de réformer le système national de gestion des élections. Toutefois, au risque de dupliquer les modèles de Commission électorale nationale indépendante (Ceni) existants sous d’autres cieux, elles l’ont invité à s’orienter vers des fonctions, missions et prérogatives plus adaptées au système électoral en vigueur et à même d’améliorer le cadre de gestion des élections au Sénégal.
Le Collectif des Organisations de la Société Civile pour les Élections (Cosce) est en phase avec les réformes annoncées par le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, dans son adresse à la Nation du 3 avril 2024, portant sur le système de gestion des élections, rationalisation et financement des partis politiques.
Les 14 organisations signataires disent approuver cette initiative présidentielle de mettre en place une autorité indépendante d’organisation, de supervision et de contrôle du processus électoral qui traduit leur engagement depuis 2019 dans la promotion de réformes de la justice et de modernisation du système électoral, souligne un communiqué signé du Pr Babacar Gueye. Selon elles, le remplacement de l’actuelle Commission électorale nationale autonome (Cena) par une Commission indépendante aux compétences élargies et avec des moyens conséquents, la rationalisation du nombre de partis politiques ainsi que leur financement participent à la « consolidation de la gouvernance démocratique et électorale sénégalaise ».
En outre, l’inscription sur le fichier électoral concomitamment à la délivrance de la carte nationale d’identité, la rationalisation du nombre de partis politiques ainsi que leur financement, la mise en place d’une commission électorale indépendante avec un renforcement de ses moyens de fonctionnement et ses prérogatives, cadrent parfaitement avec « les recommandations formulées par la mission d’observation du Cosce lors du scrutin présidentiel du 24 Mars 2024 », poursuit la source. Toutefois, ils l’ont exhorté « d’éviter de dupliquer les modèles de Commission électorale nationale indépendante existants et de s’orienter vers des fonctions, missions et prérogatives plus adaptées au système électoral sénégalais ».
Tout en réitérant leur « engagement à travailler sur ces différents sujets tendant à améliorer le cadre de gestion des élections au Sénégal », ils comptent organiser sous peu « des ateliers régionaux d'évaluation du processus électoral et une table ronde au niveau national avec l’ensemble des parties prenantes au processus afin de finaliser son recueil de recommandations et bonnes pratiques en soutien aux projets de réformes électorales proposées ».
Malamine CISSE