Publié le 28 Jul 2021 - 17:44
VACCINATION ANTI-COVID-19 - OBJECTIF 9 MILLIONS DE SENEGALAIS

Le Sénégal met les bouchées doubles

 

La vaccination est unanimement perçue comme la solution contre la Covid-19. En l’espace de deux semaines, 483 318 doses de vaccins Johnson & Johnson et Sinopharm ont été réceptionnées par l’Etat du Sénégal, avec comme objectif, à moyen terme, de vacciner 9 millions de Sénégalais.

 

Le Sénégal s’est lancé dans une croisade contre la pandémie de Covid-19, à travers une campagne de vaccination massive dans tout le territoire.

Hier, au moment de recevoir de nouvelles doses de vaccins, Abdoulaye Diouf Sarr a reconnu qu’il y a eu une tension dans les stocks de vaccins. L’arrivée de trois dotations, en deux semaines, dit-il, va permettre d’accélérer la campagne dont l’objectif global visé est de vacciner au moins 9 millions de Sénégalais. Dans ce cadre, le ministre a réceptionné, hier, deux lots de vaccins. Il s’agit de 332 118 doses de Sinopharm qui constitue le deuxième achat du Sénégal, après les 200 000 doses achetées en début de pandémie, et une deuxième dotation des Etats-Unis de 136 000 doses de Johnson & Johnson, après le premier don du mardi dernier de 151 200 doses.

Selon le ministre, ces vaccins reçus, associés à ceux qui sont attendus, dans le cadre de l’Union africaine et d’autres dotations, vont permettre d’atteindre la cible, mais également d’accélérer la campagne de vaccination.

Sur cette lancée, il a annoncé un élargissement de la cible vaccinale. ‘’Cette livraison va nous permettre d'accélérer notre stratégie de vaccination, en termes d'opérationnalisation. En plus de ce qui se fait au niveau des districts, nous allons ouvrir des points de vaccination dans les zones’’, a indiqué le ministre. Mieux encore, ‘’maintenant, à partir de 18 ans, les populations sénégalaises peuvent venir se vacciner’’, informe Abdoulaye Diouf Sarr.

D’ailleurs, il estime que l’obtention du vaccin, à travers le monde, commence à devenir un parcours du combattant pour les Etats désireux de s’en procurer. C’est pour cette raison que le Sénégal veut commencer à produire le vaccin localement. ‘’Avec l'Institut Pasteur et beaucoup de partenaires financiers et techniques dont les Etats-Unis, nous sommes effectivement dans cette perspective de faire en sorte que courant 2022, au Sénégal, qu'on puisse effectivement commencer la production de vaccins. Ce qui va naturellement positionner le Sénégal comme étant un hub de production qui permettra, non seulement au Sénégal, mais dans toute la sous-région, que la vaccination soit d'accès facile’’, a renseigné le ministre de la Santé et de l’Action sociale.

A l’occasion, l’ambassadeur des Etats-Unis à Dakar a expliqué que ce projet passera à travers le transfert de technologie, la transparence, la création d'emplois et le fait d'avoir des partenaires fiables. Et l’Institut Pasteur est en pole position pour abriter ce centre de production de vaccins anti-Covid. ‘’Nous avons vu que l'Institut Pasteur de Dakar a déjà l'expérience pour fabriquer des vaccins. On n’est pas en train de commencer à zéro. On peut essayer de voir s'il y a possibilité de faire un transfert de technologie. Parce qu'il y a déjà des capacités pour fabriquer le vaccin contre la fièvre jaune, et puis, il y a des gens capables qui sont indiqués pour faire ça. Donc, nous voulons continuer à travailler avec les compagnies américaines pour voir si on peut avoir des transferts de technologie et aider quelques pays à la production du vaccin’’, a expliqué le Dr Tulinabo Salama Mushingi, Ambassadeur des USA à Dakar.

IDRISSA AMINATA NIANG

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