Publié le 28 Nov 2012 - 22:40
CONTRIBUTION

A la Nation, à la République…

 

 

Disons-le clairement dès l’entame de nos propos : force restera à la République, seule garante de la nation sénégalaise, le socle qui nous permet de nous identifier comme des semblables devant vivre harmonieusement. Si la Nation traduit notre commune volonté de vivre ensemble et, apparaissant comme une âme pour reprendre Ernest Renan, la République elle, définit les règles permettant de vivre et de demeurer ensemble.

 

Nous rappelons ces principes pour insister sur la cohésion qui doit prévaloir en toutes circonstances. L’actualité récente et les dérives constatées çà et là, nous interpellent en tant que citoyen soucieux de l’évolution démocratique de notre pays et de sa stabilité. Autrement, nous ne retournerions même pas à la tradition d’avant colonisation c'est-à-dire à la réactivation des royaumes de jadis qui avaient pour nom le Djolof, le Sine- Saloum, le Fouta des Sorya et des Alphaya qui, quoique ennemis intimes, réussissaient parfaitement leur alternance.

 

Les germes posés par les politiques avec la théâtralisation des audits, les religieux se positionnant comme rempart pour recueillir les complaintes d’une classe politique qui a oublié son rôle et la société civile se manifestant en censeur, voilà bien des facteurs qui risqueraient à terme de déstabiliser ce socle qui nous est commun. Et dès lors, assisterions-nous tout simplement à « l’éclatement » du Sénégal notamment en des groupes islamo-féodaux et politiques qui ne laisseraient aucune place à la grande majorité silencieuse qui ne s’exprime que très rarement hélas.

 

Force est de constater que les pourfendeurs de la République, la vraie, se trouvent à tous les échelles de la société notamment au sommet du pouvoir. Autrement, comment comprendre que, malgré les positions de neutralité clairement exprimées par le Khalife des Mourides, Cheikh Sidy Moctar, les politiques, de quelque bord qu’ils se situent, éprouvent le besoin de se succéder chez lui pour justifier des actions ou des réactions ? Le plus cocasse dans ces agissements, hormis le mépris pour toutes les autres chapelles et confréries, vient du constat unanimement reconnu que les sénégalais distinguent très clairement leurs choix politiques de leur appartenance confessionnelle. Si tel n’était pas le cas, ni DIOUF et encore moins WADE n’auraient quitté le pouvoir au moment de leur défaite. C’est là aussi une preuve manifeste du décalage entre les politiques et la population.

 

La suite à 23h25

Baye Momar KEBE

Sicap Liberté 3

 

 

Section: 
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