Publié le 19 Dec 2012 - 07:45
CONDAMNÉ A 7 ANS DE TRAVAUX FORCÉS

Mor Ndiaye avait tué son ami à cause d’une casquette

 

Injurié par son ami pour lui avoir arraché sa casquette, Mor Ndiaye a voulu laver l’affront au couteau. La Cour d’assises de Dakar, l’a condamné hier, à sept ans de travaux forcés pour meurtre.

 

La cinquantaine, la voix traînante comme du reste sa démarche, la dame Amy Faye n’arrive toujours pas à se consoler de la mort de son fils Mbaye Bâ Diouf. ‘’Je ne demande pas de dommages et intérêts, car je sais que j’ai perdu mon fils à jamais’’, a déclaré hier, à la barre de la Cour d’assises, la maman éplorée, avant de fondre en larmes. Son fils a été tué, il y a près de huit ans, par Mor Ndiaye dit El Hadj. Pourtant, le meurtrier était ami avec la victime.

 

‘’Mbaye Diouf était mon ami et on a partagé beaucoup de choses. Je me suis même occupé de son mariage.’’ Malgré cette révélation, El Hadji Ndiaye a mortellement poignardé son ami, à cause d’une casquette, selon les confidences de la victime à sa mère, au moment de son évacuation à l’hôpital. Mais l’accusé a servi une autre version. ‘’Je ne lui ai jamais arraché sa casquette. Je lui réclamais ma marchandise. Il m’a insulté et a brandi un couteau. Il m’a poursuivi avec, alors je lui ai lancé un caillou et le couteau est tombé’’, a déclaré l’accusé.

 

Lorsque les juges lui ont demandé pourquoi il avait alors poignardé la victime, à partir du moment où il n’y avait plus de menace. El Hadj Ndiaye a rétorqué que la victime a pu reprendre le couteau. Après quoi dit-il : ‘’Je l’ai poignardé, mais je n’avais pas l’intention de le tuer.’’ ‘’On ne tue pas son ami’’, lui a fait savoir l’avocat général. D’ailleurs, le juge Djibril Bâ, conforté par le témoignage de la mère de victime, a expliqué que l’accusé et la victime n’étaient pas amis, mais seulement des camarades de jeu. Aussi a-t-il requis 15 ans de travaux forcés. Alors que son conseil voulait qu’il soit condamné pour homicide involontaire, Mor Ndiaye a été condamné à sept ans de travaux forcés pour meurtre.

 

FATOU SY

 

 

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