Le M23 invité à la compétition
Pour le secrétaire général du Nouveau parti du travail (NPT), le M23 a le «devoir» d'être présent aux élections locales du premier trimestre de 2014, pour disposer des moyens politiques de pousser le chef de l'État à respecter ses engagements.
Alors que la polémique sur la transformation en association de la structure issue des événements du 23 juin 2011 n'est pas enterrée, un des responsables les plus en vue ouvre une autre page qui devrait également faire débat. Dans la suite de l'entretien accordé à EnQuête (voir notre édition des 23 et 24 janvier), Amadou Doudou Sarr souhaite, en effet, que le M23 prenne part aux élections locales du premier trimestre de 2014. Selon le leader du Nouveau parti du travail (NPT), membre du Directoire du M23, ce serait le meilleur moyen pour «défendre Macky Sall et la victoire du 25 mars», d'une part.
En outre, ces élections locales «seront le prolongement de la lutte» que les forces du 23 juin ont mené contre la candidature de Abdoulaye Wade. «Les citoyens ne sont pas du bétail, dit-il. Se respecter veut dire qu’à ces échéances toutes les femmes, tous les hommes qui se sont levés lors de ces événements doivent faire leur AG (assemblée générale), comme par le passé pour désigner leurs candidats dans toutes les localités». Loin des positions des jeunes dudit mouvement, Doudou Sarr estime que l'engagement à ces scrutins de l'année prochaine «est un devoir» qui donnera l'occasion aux citoyens de «s’armer politiquement afin de pousser le président à respecter le mandat».
Sur une autre question, l'ancien ministre de l'Intégration africaine est revenu sur le bilan de la participation de la coalition Wallu (secours) dont il était la tête de liste aux dernières élections législatives. Une débâcle qu'il explique par les soubresauts politiques dont étaient victimes, à l'époque, les partis membres de ladite coalition. «Nous sommes partis aux élections malades, dit-il. Notre parti a subi trois hémorragies en 2000, 2004 et 2008. Nos partenaires (NDLR : les partisans de Talla Sylla en particulier), qu’ils le disent ou non, étaient dans la même situation que nous». Mais au-delà du résultat obtenu (0,61% des voix), Doudou Sarr indique que cette participation aux élections avait «des visées thérapeutiques pour recristalliser les forces qui étaient dispersées un peu partout dans le pays». Un objectif qu’il dit avoir atteint puisqu’ils ont obtenu 12 044 voix, là où il misait sur «5000 militants»
DAOUDA GBAYA
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