Publié le 8 Feb 2013 - 18:00
INFERTILITÉ AU SÉNÉGAL

10% des couples concernés

 

 

Au Sénégal, 10% des couples sont confrontés à l'infertilité, de l'avis des spécialistes de la reproduction.

 

La vocation première du couple est de procréer. Mais tous les couples ne connaissent pas ce bonheur, à cause de l'infertilité qui affecte beaucoup de ménages. Au Sénégal, ce mal touche 10% des conjoints, a révélé hier, lors d'une conférence de presse, le professeur Cheikh Tidiane Cissé, président du comité scientifique du 4e Congrès international sur la fertilité. ''Ces chiffres sont pratiquement les mêmes dans tous les pays du monde, selon les recherches'', a-t-il relevé lors de cette rencontre en prélude au 4e Congrès prévu du 13 au 16 février à l'initiative du Groupe inter-africain d’étude, de recherche et d’application sur la fertilité (GIERAF).

 

De l'avis du spécialiste, ''les 4/5 de ces infertilités sont dues à des infections qui n'ont pas été traitées auparavant ou qui ont été mal traitées et ont laissé des séquelles''. S'agissant toujours des causes de l’infertilité, le professeur Cheikh Tidiane Cissé a précisé que la femme et l'homme portent chacun 1/3 des responsabilités, alors pour le tiers restant, ils sont tous atteints.

 

 

40 bébés nés par procréation assistée

 

Selon la chargée de la communication du congrès, Dr Rokhaya Thiam Bâ, ''40 bébés sur 150 grossesses sont nés au Sénégal par la procréation médicalement assistée. Et parmi ces bébés, il y a eu des jumeaux. On a eu 10 fausses couches et 6 autres femmes sont en état de grossesse. Toutes les techniques pour réaliser l’insémination dans le cadre de procréation médicalement assistée existent depuis 2007''. Toutefois, elle a indiqué que plus la femme est jeune, plus elle a des chances de réussir son premier examen : ''Les résultats dépendent de l'âge de la femme. Parce que quand cette dernière a un âge avancé, elle a des problèmes pour son ovulation. Donc elle peut ne pas réussir son premier examen'', a-t-elle signalé. ''Lorsque l'offre de service est insuffisante, les couples vont trouver recours dans la médecine traditionnelle. Donc l’État doit aider les structures privées à développer leurs activités. Car nous avons un taux de réussite de 32%, et dans tous les pays de l’Afrique subsaharienne, la PMA est réalisée encore dans les structures privées'', a dit le Pr. Cheikh Tidiane Cissé.

 

Pour le représentant du ministère de la Santé, Dr Ousseynou Faye, le drame que vivent les couples infertiles ne peut pas laisser indifférentes les autorités. A l'en croire, malgré les nombreuses avancées techniques pour réaliser l’insémination artificielle et la procréation médicalement assistée (PMA), il reste des défis à relever. ''Il n'y a pas de centres pour la prise en charge de ces couples. Ces derniers n'ont pas accès au médicament à cause du coût élevé. Car il faut 2 millions pour la procréation assistée'', a souligné M. Faye. D'après lui, ce qu'il y a lieu de faire aujourd'hui, c'est la prévention car 80 % des femmes infertiles ont les trompes bouchées. Le 4e congrès, dont le thème est ''Infections et infertilité en Afrique'', sera notamment axé sur les technologies et le repositionnement de la contraception.

 

 

Viviane DIATTA

 

 

 

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