Niasse fustige l'irresponsabilité d'Idrissa Seck
Dans un contexte de tension entre Rewmi et Apr, le patron de l'Alliance des forces du progrès, Moustapha Niasse, s'en est vertement attaqué à Idrissa Seck qu'il accuse de ne pas être loyal et sincère dans le soutien que la coalition Benno Bokk Yaakaar doit apporter au Président Macky Sall.
Prévu hier à 10h, le Comité directeur de l'Alliance des forces du progrès (AFP) n'a démarré ses travaux qu'à 11h passées. Mais très tôt, militants, sympathisants et responsables progressistes ont pris d'assaut la salle de conférence en présence des coordinations des 14 régions, 45 départements et 545 collectivités locales du pays. Moustapha Niasse a fait son apparition flanqué de son numéro 2, El Hadji Malick Gakou, de la responsable des femmes, Mata Sy Diallo, de Madieyna Diouf, responsable de Kaolack, entre autres. C'est à peine installés que les travaux ont démarré.
Et c'est l'actuel ministre du Commerce qui va prononcer le discours de bienvenue. Dans son adresse, Gakou a revendiqué la «place incontournable» de l'Afp sur l’échiquier politique national. ''L'Afp est un parti sans qui rien de solide ne peut se faire dans notre pays'', déclare-t-il. A sa suite, Moustapha Niasse encense la foule en ces termes: ''l'Afp est plus que jamais solide et décidée à apporter sa pierre à l'édifice national''. Cependant, précise-t-il, elle ''est et restera dans Benno Bokk Yaakaar''.
Dans un contexte où les relations semblent tendues entre l'Alliance pour la République (Apr) et le Rewmi d'Idrissa Seck, Moustapha Niasse, par ailleurs président de l'Assemblée nationale, a interpellé le maire de Thiès, sans le citer nommément. ''Benno Bokk Yaakaar est une alliance politique et stratégique avec des partenaires politiques, chaque allié doit fonder son compagnonnage sur la sincérité pour soutenir le président Macky Sall dans sa mission de reconstruction du pays''. Car, estime-t-il, ''on ne peut pas avoir un pied dans BBY et un autre en dehors de BBY. Soit les deux pieds sont dedans, soit ils sont dehors'', a a indiqué Niasse..
''Cela doit être clair dans la tête de tous les alliés'', insiste-t-il non sans soutenir pour ce qui est du cas spécifique de l'Afp, ils fondent leur compagnonnage au sein de BBY sur «la sincérité, l'honneur et la responsabilité en faisant confiance à tous les alliés''. Tout en assumant son alliance avec l'ensemble de la mouvance présidentielle, Moustapha Niasse s'est voulu clair : ''Je n'ai aucune hésitation, aucune ambiguïté par rapport à la sincérité de Macky Sall'', soutient-il.
Succession ouverte
Autre point abordé par Moustapha Niasse, c'est sa succession à la tête de l'Afp. Après 55 ans de carrière politique dont 14 ans passées à la tête d'un parti qu'il a créé le 15 juillet 1999 après avoir claqué la porte du Parti socialiste, il a décidé de mettre en compétition son fauteuil de Secrétaire général. ''Quand vous serez prêts à organiser un congrès pour mettre quelqu'un d'autre à la tête du Secrétariat général de l'Afp, je l'accompagnerai tout en restant au sein de l'Afp''.
Car, vante-t-il devant un parterre de militants et sympathisants surexcités, ''je ne fais pas partie de ceux qui occupent le poste de secrétaire général de leur parti pour 20 ans ou 30 ans''. ''En 14 ans, nous avons réussi à construire un parti solide et bien structuré, il revient aux jeunes de prendre le relais'', déclare Moustapha Niasse. Qui n'a pas manqué de préciser qu'il est assis à ce poste depuis cinq ans parce que le parti le lui a demandé. ''Cela fait cinq ans que moi, Moustapha Niasse, Secrétaire général de l'Afp, ayant fait 55 ans de vie politique, j'ai dit aux jeunes : prenez les choses en main. Mais ils m'ont demandé de les accompagner un laps de temps'', précise l'allié de Macky Sall.
ASSANE MBAYE
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