Publié le 14 Feb 2013 - 09:10
ESCROQUERIE FONCIÈRE

 Le patron de Agir/Immo n'est pas sorti de l'auberge

Écroué en octobre dernier pour escroquerie foncière, le président de l’Agence pour la gestion immobilière et le recouvrement (Agir/Immo), Abdoulaye Youssou Diagne, sera de nouveau à la barre le 26 février prochain.

 

 

Abdoulaye Youssou Diagne était, hier encore, à la barre. L’ex-greffier en chef et président de l’Agence pour la gestion immobilière et le recouvrement (Agir/Immo), en prison depuis octobre 2012 pour escroquerie foncière, a été extrait pour des faits similaires. Si dans l’acte de saisie du tribunal correctionnel, c’est le délit d’abus de confiance qui est visé, le règlement définitif vise l’escroquerie. C’est fort de cela que la représentante du parquet a sollicité un renvoi du procès pour la régularisation du dossier. Avant ce renvoi, les parties se sont expliquées sur les faits.

 

Bien qu’elle se soit désistée de sa constitution de partie civile, Mme Cissokho a expliqué comment son rêve d’acquérir un terrain a fondu comme beurre au soleil. Un jour elle a lu une annonce faisant état de la vente de terrains par Agir /Immo. ‘’Comme j’étais intéressée, je me suis rendue à Agir/Immo où un nommé Chérif m’a conduite sur le site à Zack Mbao’’, a raconté la partie civile, tout en affirmant n’avoir jamais vu le prévenu. Et de poursuivre : ‘’Comme le terrain me convenait, j’ai versé un acompte de 1 million de francs Cfa. Le reliquat de 2 millions devait être versé en plusieurs tranches’’.

 

Seulement trois mois après, les démêlées judiciaires ont commencé pour Abdoulaye Youssou Diagne qui a indiqué que certains ont profité de cette situation pour l’enfoncer. Mais affirme l’ex-greffier reconverti en agent immobilier : ‘’Agir/Immo dispose bel et bien des terrains. Les 2000 terrains nous les avons obtenus par délibération et les 1000 sont des titres fonciers’’. Le problème, explique-t-il, est que ‘’nous avons été victimes d’expropriation’’.

 

Abdoulaye Youssou Diagne, qui est retourné en prison après le renvoi de son procès, aura la latitude de s’expliquer davantage sur les accusations qui pèsent sur lui. Ce sera le 26 février prochain. Au cas où le désistement de la partie civile pèserait sur la décision du tribunal, l’agent immobilier ne sera pas au bout de ses peines. Puisqu'il fait toujours l’objet d’instruction, à cause de nombreuses autres plaintes pour escroquerie.

 

Fatou SY

 

 

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