Des sinistrés de Saint-Louis réclament le plan Orsec
Les dégâts collatéraux des fortes pluies qui se sont abattues cette année à Saint-Louis sont manifestes dans les quartiers du faubourg de Sor. A Pikine, Diaminar, Diamaguène, Médina, Marmiyal, des centaines de familles vivent dans les eaux, passant la nuit à la belle étoile depuis un mois, sans grande assistance des autorités. Selon plusieurs habitants, des concessions risquent même de s’écrouler du fait de la vétusté des murs de clôture rongés par les eaux verdâtres.
Face à cette situation, le Président du mouvement citoyen «Andandoo Defar Ndar», Abdel Kader Ndiaye, s’est rendu au chevet de certains sinistrés pour leur apporter un peu de secours sous formes de détergents et d'autres matériels pour lutter contre les eaux stagnantes. A cet effet, le paludisme fait des ravages dans des quartiers comme Pikine. Le constat désolant a poussé le mouvement cité plus haut à demander le déclenchement du plan Organisation des secours (ORSEC) pour une meilleure considération des populations saint-louisiennes. A cet effet, M. Ndiaye a dénoncé le caractère disproportionné des moyens déployés contre les inondations à l'échelle du territoire national. «Les moyens sont concentrés à Dakar et dans certaines régions où il n'y a que des militants», s'insurge-t-il. «Nous sommes venus répondre à l’appel de nos concitoyens», a-t-il dit. «Nous nous interrogeons sur la viabilité et l’efficacité des solutions d’approche pour lutter contre les inondations par les différents régimes», a-t-il précisé. Non sans recommander de recourir «aux solutions pérennes avec une canalisation sérieuse et des bassins versants appropriés, et cesser de faire appel à chaque hivernage à l’armée et aux sapeurs-pompiers pour enlever les eaux de pluies».