Publié le 24 Sep 2013 - 23:40
COUPABLE DE VOIE DE FAITS

Un internaute voulait contraindre sa correspondante à des rapports sexuels

 

 

Le tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné hier un ressortissant français à un mois d’emprisonnement ferme. Déclaré coupable pour voies de faits, le prévenu avait appâté une jeune internaute gambienne chez lui pour l’inviter à une partie de plaisir.

 

En découvrant le profil de F. Madou sur le site de rencontres ‘’Badoo’’, Christophe Raymond Marc Chiffert n’a pu s’empêcher de pointer son curseur sur l’image de l’étudiante gambienne. Après des échanges, les deux internautes décident de se rencontrer le même jour. Un rendez-vous dans un restaurant consommé, la soirée s’est poursuivie à l’appartement de Christophe avant d’atterrir hier à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Parce que l’étudiante gambienne accuse son correspondant français d’avoir tenté d’abuser d’elle. Alors que ce dernier lui avait plutôt proposé du travail, une séance de massage, selon le prévenu.

D’après Christophe, F. Madou avait consenti de lui faire un massage non sexuel. Seulement dit-il, une fois chez lui, la jeune fille lui a proposé un massage à trois moyennant 15 000 francs. Christophe dit avoir repoussé la proposition de son hôte. C’est pourquoi, narre-t-il, ‘’elle a menacé de m’accuser de tentative de viol. Elle a commencé à crier et à déchirer ses habits’’. La suite est racontée en ces termes : ‘’J’ai paniqué et je l’ai tirée par le bras pour la faire sortir. Elle était en culotte et soutien-gorge, et moi en caleçon.’’

Naturellement, la version de la victime est différente. F. Madou a expliqué qu’à leur arrivée, le prévenu lui a reproché le fait qu’elle soit venue avec sa cousine. Ensuite, dit-elle, il a commencé par proposer un travail à son accompagnante. Mais c’est elle qui a fini par accepter le poste parce que sa cousine exigeait un salaire de 70 000 francs au lieu de 50 000 francs. Selon ses dires, Christophe a demandé à sa cousine d’aller chercher de la boisson afin de pouvoir rester seule avec elle.

Après le départ de l'accompagnante, le prévenu a commencé par lui faire les yeux doux avant de lui proposer des rapports sexuels. Malgré son refus, Christophe s’est obstiné en lui faisant savoir qu’il avait déjà pris sa dose de marijuana. Même si le prévenu a réussi à enlever sa chemise, il n’a pas pu passer à l’acte. Pour autant, le substitut du procureur Adama Ndiaye n’a pas été entièrement convaincu par la déclaration de la victime. C’est pourquoi, il a demandé que les faits d’attentat à la pudeur avec violences soient requalifiés en violences et voies de faits. Pour la peine, il a requis un mois ferme. Malgré la relaxe sollicitée par la défense, le tribunal a suivi le parquet dans son réquisitoire. Ainsi en détention préventive depuis le 26 août dernier, Christophe sera libre jeudi prochain, avec sans doute une prudence plus affirmée sur les sites de rencontres...

 

Section: