L’État engage la lutte en faveur des personnes handicapées
Face à la récurrence des catastrophes, l'État du Sénégal entend exploiter le canal de la communication afin de sensibiliser les personnes handicapées.
En matière de prévention de risques et catastrophes, le Sénégal, encore moins l'Afrique, ne dispose pas de moyens conséquents pour protéger les populations, notamment les personnes handicapées. Un constat qui interpelle, quand on sait que 726 millions de personnes dans le monde sont touchées par les catastrophes. L'un des moyens de prévention et de sensibilisation reste la communication qui demeure le levier le plus important, mais qui reste cependant difficilement accessible aux personnes handicapées. D'où l'importance d'adapter les outils de communication et d'information à toutes les couches.
Ainsi, selon Aïssatou Cissé, conseillère spéciale du Chef de l'État, le ministre de la Communication et de l'Économie numérique a adressé une correspondance aux patrons de presse pour travailler dans ce sens, afin que chaque Sénégalais se sente concerné et impliqué dans les activités d'éducation et de sensibilisation en tout genre. Elle s'exprimait à cet effet à l'occasion de la célébration de la journée internationale de la prévention des risques et des catastrophes dont le thème cette année est : ''Vivre avec le handicap et les catastrophes''. ''Nous ne saurons parler de prévention contre les maladies, des catastrophes naturelles et autres sans disposer de moyens de communication et d'information inclusifs permettant de prévenir tout le monde'', a indiqué Aïssatou Cissé. Elle a regretté que les personnes handicapées, âgées, et les enfants soient toujours les doubles victimes des catastrophes dans nos sociétés africaines. En effet, les personnes handicapées font partie des plus vulnérables, lorsque surviennent des catastrophes et des crises.
C'est à ce titre que le directeur des programmes de handicap international, Nicolas Charpentier, a cité, parmi les facteurs de vulnérabilité individuelle, les difficultés de mobilité ou d'anticipation ou de réaction avant, pendant et après une catastrophe, la mauvaise interprétation de la situation et des messages de prévention d'alerte ou encore des difficultés à communiquer, notamment avec la communauté, les sauveteurs, les autorités. Le directeur de programme de Handicap a donc soutenu qu'il est nécessaire de réduire les facteurs de risques individuels, afin de renforcer les capacités des personnes handicapées à survivre et à dépasser les catastrophes et les crises auxquelles font face leurs communautés . ''Cela doit être réalisé via une double approche, inclusive, c'est-à-dire intégrer le handicap dans les réponses standardisées et spécifiques, en renforçant les personnes handicapées et leurs associations'', a souligné M. Charpentier.