Complainte sur 17 mois d'arriérés de salaires
La Compagnie générale d'énergie (CGE) devrait 17 mois d'arriérés de salaires à ses agents. C'est ce qu'a fait savoir le Collectif des travailleurs de la CGE, vendredi, lors d'une conférence de au siège de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho) à Dakar.
A en croire le collectif, le directeur général de la société, Babacar Sarr, refuserait catégoriquement de leur accorder leur droit. Une attitude que le président du collectif de plaignants, Mamoudou Birane Wane, qualifie d'''inadmissible''. Selon lui, une plainte a été déposée en juillet 2012 à l'inspection du travail et transmise au Tribunal de Dakar afin d'amener leur direction à leur verser la totalité de la créance due. Mais en dépit de cette saisine judiciaire, l'administration de la CGE resterait toujours passive face à la situation du personnel.
Pis, la CGE aurait interrompu le reversement de ses charges sociales. D'après le collectif, l'entreprise doit 200 millions de franc Cfa à l'Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES) et à la Caisse de sécurité sociale (CSS). Et plus de 90 millions sont dus à l'Institution de prévoyance maladie (IPM).
Face à cette situation, le collectif déplore le mutisme des autorités publiques. Pour sa part, la Raddho qui appuie le collectif des travailleurs de la CGE depuis l'éclatement de l'affaire, appelle à son tour les autorités publiques à agir pour un dénouement heureux. Le secrétaire général de la Raddho, Aboubakry Mbodj a condamné du reste l'attitude du directeur général qu'il exhorte à respecter le code du travail tout en mettant en application la décision prise par l'inspection du travail. Il a invité les autres organisations de défenses des droits de l'homme à se joindre à cette cause qui perdure.