Publié le 18 Oct 2013 - 01:42
LENDEMAINS DE TABASKI ET DE KORITÉ

Iba Der Thiam propose de les proclamer fêtes légales

 

 

Le professeur Iba Der Thiam, député à l’Assemblée nationale, a adressé au gouvernement une proposition visant à ‘’proclamer les lendemains de Tabaski et de Korité, fêtes légales, chômées et payées, sur toute l’étendue du territoire, sans charger, indûment, notre régime actuel de fêtes’’.

‘’La fête de la Tabaski est l’une des plus importantes du calendrier musulman dans notre pays (…) Elle se pratique en famille, elle occasionne des flux migratoires de vaste ampleur, qui hypothèquent l’activité économique et sociale’’, souligne le professeur Thiam, jeudi, dans un courrier adressé au président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse.

Les Sénégalais de confession musulmane ont, dans leur grande majorité, célébré mercredi l'Aïd-el-Kébir communément appelée Tabaski, au lendemain de la commémoration de cette grande fête musulmane par un premier groupe de fidèles.

‘’Aujourd’hui, écrit Iba Der Thiam, dans mon propre quartier, près de 80% des commerces privés sont fermés. Les administrations marchent au ralenti. Le personnel domestique est absent’’.

‘’N’est-il pas temps de proclamer les lendemains de Tabaski et de Korité, fêtes légales, chômées et payées, en mettant sur la table, notre régime des fêtes légales, pour l’adapter, par consensus, aux réalités d’un pays de 95% de musulmans, attachés, cependant, à leur esprit pluriséculaire de tolérance et de cohabitation harmonieuse de toutes les religions (…)'', s'interroge-t-il.

Pour Iba Der Thiam, ‘’ce processus pourrait, même, permettre, contrairement à ce qu’on pense, de gagner des jours supplémentaires de travail, tout en mettant un terme aux frustrations, injustices et risques professionnels, dont souffre la majorité de la population’’.

Selon le député, ‘’il ne s’agit, donc, pas de surcharger notre régime actuel de fêtes légales, chômées et payées, mais d’essayer, simplement, de le rationaliser au mieux des intérêts de tous, sans jamais perdre de vue la dimension économique du problème posé, à travers les intérêts du patronat et de l’administration’’.

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