La cour d'Appel confirme la saisie-vente de la cité Tobago
Les choses se corsent pour l'homme d'affaires sénégalais Amadou Issa Kane. Il n'a pas eu gain de cause auprès de la Cour d'Appel. Il voulait obtenir l'invalidation de la décision de saisie-vente des constructions de la Cité Tobago.
Il y a quelques mois, le juge des criées avait ordonné la saisie-vente de toutes les constructions, villas et appartements, de la Cité Tobago sur la Vdn. À l'origine de cette décision de justice, un prêt non remboursé. Après avoir contracté auprès de la banque Atlantique un prêt de l'ordre de 1,781 milliard de F Cfa, l'homme d'affaires sénégalais Amadou Issa Kane s'était retrouvé dans l'impossibilité d'honorer ses engagements, après échéance. L'affaire s'était retrouvée sur la table du juge qui avait tranché en faveur de la banque.
Incapable de se résoudre à perdre sa cité, le patron de la société Benja avait interjeté appel. La cour d'Appel a rendu hier son verdict. La juridiction a confirmé le premier verdict, en ordonnant la saisie-vente des édifices de la cité Tobago. On y dénombre une quarantaine de villas qui, dit-on, n’ont pas toutes été vendues.
La publication dans la presse de cette affaire n'avait pas eu l'heur de plaire au patron de Benja. Dans un communiqué, son conseil Maître Ousmane Sèye, avocat à la Cour, apporte les précisions suivantes : il s'insurgeait contre l'ébruitement de cette affaire ''qui concerne des relations privées entre un promoteur et son banquier''. La note précisait que ''Monsieur Amadou Issa Kane est un sénégalais, homme d’affaires qui fait des investissements dans le secteur privé afin de créer des emplois. Il est normal comme tout entrepreneur qu’il ait des relations avec les banques. Il est d’ailleurs heureux qu’il fasse partie des sénégalais qui attirent des investisseurs et qui investissent dans leur propre pays''. ''Il n’y a pas de vente de la Cité TOBAGO'', affirmait le texte, non sans souligner que ''la procédure immobilière est une procédure complexe qui a ses réalités juridiques qui échappent aux non professionnels''.
Apparemment aux hommes du sérail également, puisque l'homme d'affaires sénégalais reste englué dans les méandres de cette affaire judiciaire.
Gaston COLY