Publié le 17 Jun 2014 - 16:43
SAINT-LOUIS

ABC décline sa vision et tire sur les «calculateurs»

 

La coalition «Deuk bi rek» dirigée par Me Alioune Badara Cissé a rendu publique sa profession de foi à l'occasion des élections locales du 29 juin. Le responsable de l’APR qui a préféré créer sa propre liste promet une gestion participative jusque dans les quartiers «afin que les Ndar-Ndar puissent participer aux décisions qui concernent leur devenir avec des conseils consultatifs». Il s’engage également à renforcer la sécurité et la propreté dans la ville, sans oublier l'éducation et la formation professionnelle pour les jeunes.

Opposé au cumul de mandats, il assure avoir jeté son dévolu sur la création d'une communauté d'agglomération avec une intercommunalité dans laquelle les Saint-Louisiens pourront avoir plus de poids.

Sur le plan économique, la coalition promet de valoriser le travail des agriculteurs par la promotion des fermes agricoles, une voie vers l’autosuffisance alimentaire compte tenu du potentiel de la région (vallée du fleuve). Il s’y ajoute la promotion de l’entreprenariat des jeunes et des femmes, et un grand marché municipal accompagné de la limitation des importations et un programme d’autosuffisance énergétique.

Pour justifier la candidature de leur parrain, les ABCdaires le présentent comme un responsable qui n'a pas attendu d'être au pouvoir pour se doter de moyens colossaux lui permettant d'agir au bénéfice des Saint-Louisiens, «comme le font certains». Allusion à peine voilée à Mansour Faye, beau-frère du président de la République et ses partisans, «ceux-là qui parlent déjà de milliards et qui osent se présenter parce que imposés par une coalition, oubliant le caractère local de ces élections, car faisant toujours référence au pouvoir central».

Dans ce «certains», ABC et ses partisans identifieraient aussi des individus devant rendre compte à la justice mais qu'on semble vouloir protéger. C'est pourquoi ils disent «non à ces calculateurs politiques qui, hier, avaient des dossiers pendants devant la justice suite à leur gestion calamiteuse et honteuse des deniers publics (mais qui) aujourd’hui, (...) du fait de leur adhésion à la liste dirigée par le beau-frère du Président de la République, sont totalement blanchis». D'où la question : «que fait-on de la rupture tant exigée et attendue par les concitoyens ?»...

BABACAR WILLANE

 

 

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