‘’Nous attendons de voir d’abord la qualité’’
Le secrétaire général du syndicat national des travailleurs du gaz et du pétrole (SNTGP) est d’avis qu’il faut attendre d’abord de voir la qualité du pétrole découvert au Sénégal, avant de parler de l’avenir de l’or noir dans notre pays. Abdourahmane Cissokho a tenu ces propos hier après le report de la réunion que son syndicat devait avoir avec le ministère de la Fonction publique.
Le secrétaire général du syndicat national des travailleurs du gaz et du pétrole (SNTGP) Abdourahmane Cissokho s’est réjoui de la découverte récente du pétrole au Sénégal. Mais, il a estimé attendre de voir d’abord la qualité avant d’entamer quoi que ce soit. Il s’est prononcé sur la question hier après le report de la réunion de négociation entre le gouvernement et son syndicat. ‘’En tant que spécialiste (raffineur de métier), nous attendons d’abord de voir la qualité parce que c’est du pétrole offshore. Il y a différents volets dans le secteur, la recherche, la prospection... Si on nous dit la quantité, il faudra l’exploitation pour voir la qualité du pétrole’’, a dit M. Cissokho.
Selon lui, l’offshore, c’est du pétrole lourd, donc si la raffinerie peut le traiter ‘’tant mieux pour nous’’, au cas contraire, on peut faire des investissements pour ne pas le vendre à perte et l’utiliser à bon escient pour le Sénégal. ‘’Etre un pays pétrolier avec la hausse du baril aujourd’hui dans le marché international, je pense que c’est de l’aubaine. Et ça peut régler nos questions économiques. Nous attendons de voir d’abord l’avenir de cette découverte. Avec l’appui des autorités, il s’agit d’agrandir la raffinerie et de faire des investissements. Nous avons les ressources humaines capables de le traiter ; il n’y a pas de problèmes’’, a-t-il soutenu.
En l’absence du ministre de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables, Maïmouna Ndoye Seck, Mansour Sy, ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les institutions, a proposé de renvoyer la rencontre. Une proposition que le syndicat a acceptée dans la dynamique de mieux négocier.
Pour le secrétaire général, l'idéal, c'est d'avoir des accords concrets par rapport à l'application des protocoles d'accords qui sont signés. "Nos revendications sont très récurrentes et tournent autour de la plate-forme liée au sous-secteur des hydrocarbures. Il y a des applications d'accords qui n'ont pas vu le jour, surtout la coopérative d'habitat. Il y a aussi l'avenir industriel de la SAR (Société africaine de raffinage), la mise en place d'un futur stockage national dans tout le secteur.
Le syndicat a souligné qu’il veut avoir de plus amples assurances par rapport à l’avenir et aux inquiétudes des travailleurs. ‘’Nous avons déposé un préavis, mais ça ne veut pas dire aller en action. Si on trouve des débuts de solution, il n’est pas exclu de mettre en veilleuse notre préavis’’, précise Abdourahmane Cissokho.