Publié le 6 May 2012 - 15:59
FRANCE-SECOND TOUR

 Les premières tendances donnent François Hollande en tête

 

 

Les premiers sondages à la sortie bureaux de vote annoncent François Hollande en tête de l'election présidentielle française avec entre 52,5 et 53% des voix. Dans les départements d'outre-mer, le candidat socialiste est également nettement devant Nicolas Sarkozy. Le nom du président sera officiellement connu à 20h ce soir mais nous vous donnerons en primeur tous les résultats. Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes à 8h.

 

Trois grands instituts de sondages annoncent donc le candidat socialiste François Hollande en tête avec entre 52,5 et 53% des voix. Cela dit ces résutats ne portent que sur les votes du matin (jusqu'à 11h) et il faut encore tenir de la traditionnelle marge d'erreur. Ces résultats sont donc encore à prendre avec précautions à ce stade. Nous avons déjà les premiers résultats pour le second tour de la présidentielle française en provenance des départements d'Outre-mer. A Saint-Pierre et Miquelon, François Hollande devancerait Nicolas Sarkozy, avec 65% des voix, contre 35% ; en Martinique, 68,5% contre 31,5% pour Nicolas Sarkozy. En Guadeloupe, François Hollande également en tête, avec près de 72% des voix exprimées ; en Guyane, avec 62% des votes. A Saint-Martin, le candidat socialiste l'emporterait avec 51,5 %, tandis que Nicolas Sarkozy ne serait en tête que dans la petite île de Saint-Barthélémy, avec près de 83% des voix exprimées.

 

Dans les départements d'Outre-Mer, François Hollande réalise un meilleur score que Ségolène Royal, lors du précédent scrutin présidentiel.

 

Voici un premier apercu des résultats partiels des Amériques. La participation augmente en moyenne de 3 a 4% par rapport au 1er tour. En règle générale, François Hollande fait le plein des voix de gauche et gagne environ le tiers des voix de François Bayrou. Il gagne à Montreal (près de 57,74%), à Toronto (51% - la gauche n'y avait jamais triomphe), au Pérou (55%), en Argentine (51,7%), en Colombie (58,82%) et au Honduras (56%). Il comble l'ecart avec la droite au Mexique (47,3%), au Bresil (47% - ou il gagne à Rio, Brasilia et Recife), au Costa Rica (44,1%) et au Chili (44%). Dans ces pays où François Hollande ne s'impose pas, son score est cependant de 4 à 5% supérieur a celui de Ségolène Royal en 2007. Seuls pays en recul par rapport à 2007, le Vénézuela (28%) et le Salvador (30%).

 

 

Participation en hausse par rapport au premier tour

 

A la mi-journée, le taux de participation s'établit à 30,66% (contre 34,11% en 2007). Mais le sentiment que l'élection est jouée, que François Hollande a gagné, voilà un danger pour la gauche. Les électeurs pourraient ne pas se donner la peine de se déplacer.

 

Le risque est accru chez les sympathisants du Front de gauche. Le vote de cœur pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour : comment va-t-il se transformer ? Certains voteront par dépit pour François Hollande. D'autres seront découragés de se rendre aux urnes. Mais dans l'entre-deux tours, Nicolas Sarkozy a exploité les thèmes de l'extrême droite, il a voulu s'accaparer le 1er mai, parler de "vrai" travail et tirer sur ce qu'il appelle "le drapeau rouge". Tout cela a excédé l'électorat de gauche. Voilà donc qui pourrait sur-mobiliser les votants favorables à François Hollande. Le risque de démobilisation guette aussi la droite : l'électorat de Marine Le Pen pourrait, comme elle, voter blanc, ou alors s'abstenir. Les frontistes vont-ils se déplacer pour glisser un bulletin de Nicolas Sarkozy dans l'urne ? Si les scores sont serrés, l'élection peut aussi se jouer dans la déperdition des voix.

La clé ? Le report des voix

Les tous derniers sondages parus vendredi placent François Hollande entre 52,5 et 53,5%. L'issue du scrutin repose sur le report des voix du premier tour. François Hollande peut compter sur l'électorat du Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon, les Vert d'Eva Joly et l'extrême gauche. Le tout pèse 15% que François Hollande peut ajouter à son score du premier tour, 28,6%. Mais il en faut plus pour gagner. La clé, c'est donc le report des voix de Marine Le Pen et de François Bayrou. A eux deux, ils réunissent une réserve de 28% de votants. C'est eux qui feront la différence.

Mais voilà : Marine Le Pen votera blanc et François Bayrou votera François Hollande. D'après les sondages, seule la moitié de l'électorat lepéniste votera Nicolas Sarkozy. Quant aux centristes, il semblent se diviser à parts égales entre vote blanc, vote François Hollande et vote Nicolas Sarkozy. Traditionnellement, la réserve de voix du centre et de l'extrême-droite se reporte à droite. Mais au sein de cet électorat, le rejet du candidat Nicolas Sarkozy est tel que François Hollande devrait récolter une partie de cette réserve. La mécanique des reports de voix sacrera ce dimanche soir le prochain président. 

Les résultats du deuxième tour de l'élection présidentielle française depuis 1958

Les seconds tours des huit élections présidentielles disputées en France depuis 1965 ont été généralement relativement serrés. La victoire la plus large dans un duel droite-gauche classique a été obtenue par le général de Gaulle en 1965 face à François Mitterrand. L'élection la plus serrée fut celle de 1974, qui s'est jouée à environ 400.000 voix. Il y a eu deux duels atypiques droite-droite en 1969 et droite contre extrême-droite en 2002.

Voici un rappel des résultats :

1965 : Charles de Gaulle 55,2%-François Mitterrand 44,8%

(participation* de 82,0%)

1969 : Georges Pompidou 58,2%-Alain Poher 41,8%

(participation 64,43%)

1974 : Valéry Giscard d'Estaing 50,8%-Mitterrand 49,2%

(participation 86,2%)

1981 : Mitterrand 51,8%-Giscard d'Estaing 48,2%

(participation 83,4%)

1988 : Mitterrand 54%-Jacques Chirac 46%

(participation 81%)

1995 : Chirac 52,6%-Lionel Jospin 47,4%

(participation 74,9%)

2002 : Chirac 82,2%-Jean-Marie Le Pen 17,8%

(participation 75,4%)

2007 : Nicolas Sarkozy 53,1%-Ségolène Royal (PS) 46,9%

(participation 80,04%) 

 

 

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