Publié le 8 Jan 2015 - 23:10
CRISE SCOLAIRE

Le CUSEMS durcit le ton 

 

Dans le cadre d’une réunion de réflexion avec les partenaires sociaux, le Cadre Unitaire des Syndicats des Enseignants du Moyen et du Secondaire (CUSEMS) a annoncé vouloir mener le combat pour une meilleure reconnaissance des intérêts des enseignants.

 

La révolte gronde dans les rangs des syndicalistes de l’enseignement. Ils comptent  accentuer la lutte contre l’État qui, selon Abdoulaye Ndoye, secrétaire général du Cadre Unitaire des Syndicats des Enseignants du Moyen et du Secondaire (CUSEMS),  n’a respecté aucune des revendications contenues dans le protocole d’accord signé le 17 février 2014. Réunis autour de partenaires sociaux, comme le M23, les syndicalistes entendent par cette ‘’démarche anticipatoire’’, alerter l’opinion sur les problèmes qui  risquent d’aboutir à un blocage du système éducatif. ‘’Après le dépôt préavis d’un mot d’ordre de grève (12 novembre) et les débrayages observés le 16 et 17 octobre 2014, nous avons attendu,  en vain, la réaction de l’État. Ce dernier a fait la sourde oreille’’.

Ainsi, nous n’excluons pas d’accentuer la lutte avec la rétention de notes, la multiplication des débrayages et autres procédés pour contraindre l’État à respecter ses engagements conformément à l’accord’’, déclare Alioune Ngingue, chargé des revendications du Syndicat. En outre, pour le syndicaliste, ce combat ne vise pas à tenir en otage l’école, mais seulement à faire valoir les droits légitimes des enseignants. ‘’Aujourd’hui, les enseignants sont démoralisés devant les multiples blocages de l’État par rapport à leurs revendications, comme le recrutement et le reclassement des enseignants dans  la fonction publique,  l’alignement des indemnités des logements sur celui des autres fonctionnaires de l’État, le paiement de rappels des heures d’encadrement et des indemnités d’examen’’, ajoute-t-il.

Sur ce, le secrétaire général Abdoulaye Ndoye de rappeler que ‘’cette lutte vise aussi à mettre le gouvernement devant ses responsabilités dans la mise en œuvre des conclusions des assises nationales de l’Éducation comme début de solutions’’, dit-il. ‘’La mise en pratique des conclusions de cette rencontre apparaît comme le seul remède possible contre le  mal-être des professeurs et désamorcer leurs frustrations. Car, ce désarroi risque à terme de perturber  tout le système scolaire’’,  ajoute-t-il. Venu assister à la rencontre, Mamadou Mbodj, président du M23, a lui appelé au dialogue, pour éviter toute crise dommageable pour l’école. ‘’La grève est la dernière des solutions et il appartient à tous les acteurs de trouver des synergies pour sortir de cette crise scolaire’’, a-t-il déclaré en guise de conclusion. 

Mamadou Makhfouse Ngom

 

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