Un double attentat fait 55 morts
Les attentats qui ont frappé ce jeudi la capitale syrienne sont les plus importants "en Syrie depuis le début de la révolte" en mars 2011, selon l'OSDH. La capitale syrienne, frappée ces derniers mois par des attentats meurtriers, a connu deux violentes explosions ce jeudi matin. Les déflagrations ont fait 55 morts et au moins 170 de blessés, parmi lesquels de nombreux civils. Ce sont les attentats les plus meurtriers de ces derniers mois. 55 personnes ont été tuées et au moins 170 autres blessées dans les attentats qui ont frappé jeudi la capitale syrienne, a indiqué la télévision d'Etat syrienne. L'OSDH a de son côté fait état de 50 morts. D'après Al Jazeera, le QG du renseignement syrien se trouve dans le quartier Qazzaz touché par les explosions. Une ONG syrienne estime que c'est ce siège qui était visé. Les attaques ont été commises par des "terroristes", "au moment où les gens se rendaient à leur travail et les élèves à l'école", a pour sa part affirmé la télévision d'état syrienne, ajoutant que la majorité des victimes étaient des civils. La chaîne a diffusé des premières images, montrant des corps carbonisés à bord de dizaines de carcasses de véhicules encore fumantes. Les services de secours, aidés par des habitants retiraient les corps calcinés. Un homme criait: "C'est ça la liberté que vous voulez? Des élèves allant à leurs écoles et des employés à leur travail sont morts", faisant allusion à la contestation populaire anti-régime inédite qui secoue le pays depuis 14 mois. Les images diffusées par la télévision ont également montré des restes humains, des arbres abattus au bord de la route, la chaussée défoncée et de profonds cratères.
Accusations croisées
Comme lors des précédents attentats, régime et opposition se sont accusé mutuellement de ces attaques, "les plus violentes en Syrie depuis le début de la révolte" en mars 2011, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Quatorze mois de répression
Le dernier attentat meurtrier à Damas remonte au 27 avril. Onze personnes avaient alors péri dans l'attaque suicide en face d'une mosquée. Le régime de Bachar el-Assad est confronté depuis près de 14 mois à une révolte populaire qu'il refuse de reconnaître et réprime dans le sang. Il accuse des "terroristes" d'être à l'origine des violences dans le pays et de commettre ces attentats. L'opposition syrienne accuse de son côté le régime de "fabriquer" ces attentats.
(Lexpress)