Publié le 10 Apr 2015 - 18:35
AUTOSUFFISANCE EN RIZ EN 2017

Un objectif réalisable, selon le Dg du PCE

 

0 kg de riz importé à l’horizon 2017. Ce vœu exprimé par le président de la République Macky Sall est bien possible, selon le directeur du projet croissance économique (PCE) de l’USAID Jean Michel Voisard. Cependant, l’autosuffisance en riz en 2017 ne pourra être atteinte, dit-il, qu’avec des entreprises rizicoles locales.

 

L’objectif d’autosuffisance en riz à l’horizon 2017 que le gouvernement du Sénégal s’est fixé est bien possible si l’on en croit le directeur du projet croissance économique de l’USAID. D’après Jean Michel Voisard, l’autosuffisance en riz en 2017 sera atteinte, mais elle ne pourra se faire qu’avec des entreprises locales et surtout avec les femmes. M. Voisard qui s’exprimait hier au CICES, à l’occasion d’une conférence publique de l’USAID sur le thème ‘’les exploitations agricoles familiales face aux opportunités du marché céréalier’’, estime que tous les signaux sont au vert pour que le Sénégal puisse atteindre en 2017 son autosuffisance en riz.

Sa conviction est basée sur ce qu’il a vu à la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales (FIARA) marquée, cette année, par une forte présence du riz de la vallée du fleuve Sénégal. Il y a deux ans de cela, rappelle Jean Michel Voisard, la qualité du riz n’était pas au rendez-vous. Aujourd’hui, force est de constater, dit-il, qu’il y a du riz en qualité et en quantité. Avec plus de 10 entreprises nationales qui produisent du riz de bonne qualité. Même dans la région de Dakar, constate le directeur du projet de croissance économique de l’USAID, l’on note aujourd’hui un processus de pénétration du riz de la vallée. Ce qui, à son avis, est de bon augure pour mieux permettre à ces producteurs de vendre leur production à Dakar. ‘’Ce qu’on a vu jusqu’à présent, c’est très bien, c’est un développement inclusif mais ce n’est qu’un début’’, avertit-il. Avec le PRACAS (programme de relance et d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise), le gouvernement du Sénégal veut atteindre l’autosuffisance en riz en 2017 avec ‘’0 kg de riz importé’’.

Par ailleurs, l’USAID, grâce à son ‘’projet croissance économique’’ (PCE), veut appuyer les organisations paysannes. Ce programme prendra fin, d’après son directeur, en mai prochain. Mais l’USAID va lancer ‘’incessamment’’ un deuxième qui va s’étendre sur 4 ans et dénommé ‘’Naatàl mbày’’ (croissance de l’agriculture). Toutefois, c’est surtout à travers les exploitations agricoles familiales que l’agriculture sénégalaise va se développer. Selon le chargé de programme à l’ASPRODEB Ameth Sow, ‘’depuis 50 ans, les exploitations familiales produisent, chaque année, entre 1 million et 1,5 million de tonnes de céréales’’. Une partie de cette production est réservée à la nourriture des familles tandis que le reste est mis sur le marché pour être vendu. Pour appuyer ces producteurs et développer notre agriculture afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, il urge, selon lui, de ‘’connecter les exploitations familiales aux marchés’’, et mettre en place une chaîne logistique avec le triptyque : ‘’exploitation-transformation-commercialisation’’ et surtout améliorer notre capacité de transformation. 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

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