Publié le 17 Sep 2015 - 08:39
TRANSPARENCE DANS LE SYSTÈME FISCAL

Le Fmi demande la suppression de la parafiscalité

 

La suppression de la parafiscalité, c’est ce que demande le chef de la mission du Fmi au Sénégal. Ali Mansoor pense qu’il y a dans la parafiscalité des prélèvements qui se font sans aucune transparence.

 

Le Fonds monétaire international (Fmi) invite le gouvernement à éliminer la parafiscalité dans l’imposition de certains produits. Le chef de la mission du Fmi au Sénégal a laissé entendre, hier, que la question était au centre de leurs discussions avec les autorités sénégalaises.

 Selon Ali Mansoor, qui faisait face à la presse après avoir bouclé sa visite au Sénégal, la parafiscalité doit être revue parce qu’il ‘’y a beaucoup de prélèvements qui se font d’une façon qui n’est pas transparente’’. ‘’Nous pensons que quand l’Etat collecte de l’argent, il doit aller au Trésor, ensuite le Budget peut faire des subventions s’il y a lieu’’, conseille le chef de mission du  Fmi. L’élimination de cette parafiscalité, poursuit-il, doit commencer par les produits pétroliers. A l’en croire, cela ne va constituer ‘’qu’un début’’, et les discussions avec le gouvernement vont continuer pour élargir la suppression à d’autres domaines afin de mettre en place des systèmes beaucoup plus transparents.

Sur un autre registre, Ali Mansoor, qui a effectué une mission au Sénégal, du 2 au 15 septembre 2015, invite les autorités à faire ‘’des efforts sur les dépenses fiscales’’. Ainsi, il appelle le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan à revoir le dossier des exonérations fiscales qui, à son avis, ‘’ont coûté plus à l’Etat que ce qui a été envisagé’’. La remarque faite par le Fmi est que ‘’les recettes fiscales, même si elles augmentent par rapport au premier semestre de l’année dernière, restent en deçà du niveau prévu’’.

‘’Il faut utiliser de façon plus efficace les ressources publiques. Il faut que tout l’argent revienne à l’Etat’’, plaide pour sa part le représentant résident du Fmi à Dakar, Loko Boileau.

En outre, l’autre appel lancé par le chef de mission du Fmi à Dakar à l’endroit des autorités est l’ouverture de l’espace économique pour faciliter l’émergence des Petites et moyennes entreprises pour créer de l’emploi et de la richesse. Ali Mansoor estime aussi que le gouvernement doit intervenir pour soutenir les entreprises en difficultés.

La croissance au rendez-vous

Cependant, la mission du Fmi apprécie ‘’la bonne tenue de l’activité économique’’. Pour l’année 2015, le Sénégal s’est fixé un objectif de croissance de plus de 5%. Ce taux visé va être atteint en fin d’année, rassure Ali Mansoor. ‘’Trop souvent dans le passé, on a eu des objectifs de croissance qui n’ont pas été atteints. Cette croissance au-delà de 5% représente un changement positif’’, se réjouit-il. Pour 2016, ce taux peut atteindre les 6%. Il s’y ajoute, d’après toujours M. Mansoor, que l’inflation va demeurer faible, et le déficit budgétaire ‘’sera respecté sur la base des résultats des premiers 6 mois’’. Malgré ces ‘’perspectives positives’’, le Fmi invite les autorités à accélérer le rythme des réformes et élargir leur champ d’actions si ‘’on veut être plus ambitieux et atteindre les objectifs qui étaient visés dans le Pse’’.

CRISE A SÉNÉGAL AIRLINES

Le Fmi propose la restructuration ou une nouvelle compagnie

La situation à Sénégal Airlines préoccupe, au-delà des autorités étatiques, certains partenaires au développement. Le Fonds monétaire international qui s’est imprégné de l’état de la compagnie aérienne appelle le gouvernement à ‘’prendre une décision très rapidement’’. D’après le chef de la mission du Fmi qui était à Dakar du 2 au 15 septembre 2015, il y a deux cas de figure possibles pour solutionner le problème. D’abord, les actionnaires de la boîte doivent recapitaliser et en fonction des sommes injectés, ils auront de nouvelles parts, estime Ali Mansoor. ‘’Aujourd’hui, la valeur de l’entreprise est à zéro’’, a-t-il dit.

 Ensuite M. Mansoor propose aux autorités sénégalaises de ‘’créer une nouvelle compagnie qui n’aurait pas un passé négatif auquel dépendre et d’utiliser cette plate-forme pour trouver un partenaire stratégique’’. ‘’Il faudrait soit une compagnie restructurée soit une nouvelle compagnie aérienne et puis trouver un partenaire stratégique qui a une force internationale afin de pouvoir retrouver sa place et utiliser cette alliance stratégique pour développer le hub aérien’’, propose-t-il. A l’en croire, la seule raison qui explique l’échec de Sénégal Airlines est que ‘’les petites compagnies ne peuvent pas réussir’’. Que la compagnie soit restructurée ou non, il s’attend à ce que les autorités prennent une décision avant la fin du mois de novembre 2015.

A. NG. NDIAYE

 

Section: 
GLISSEMENT ANNUEL DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE : Un redressement de 24,9 %
LUTTE CONTRE LES MALADIES ZOONOTIQUES : Un projet de près de 500 millions F CFA pour accompagner le One Health
Foire aux stages
SOUVERAINETÉ INDUSTRIELLE ET ALIMENTAIRE : Un cap partagé à Dakar
EXPORTATIONS DU SÉNÉGAL AU MOIS DE MAI 2025 : Un bond de 64,5 % en variation annuelle
EXPLOITATION MINIÈRE – RÉSULTATS D’ENDEAVOUR MINING EN 2024 : Des contributions fiscale et parafiscale de 116 milliards F CFA
RETRAIT LICENCE 5G À YAS ET À EXPRESSO : Ce que l’État reproche aux opérateurs
LUTTE CONTRE LA DÉGRADATION DES TERRES AU SÉNÉGAL : Plus de 80 000 ha seront restaurés avec le projet SURAGGWA
PREMIER TRIMESTRE 2025 : Le nombre d'employés est de 341 699, contre 338 125 un an plus tôt
Der/FJ
Activité industrielle
RÉSILIENCE CLIMATIQUE DES ZONES RURALES GRÂCE AU FINANCEMENT DES MIGRANTS : Le Sénégal dans un projet de 2 milliards F CFA de l'UE
TAUX DE CHÔMAGE ÉLARGI AU PREMIER TRIMESTRE 2025 : Il est de l'ordre de 21,7 %
SAID
RÉALISATIONS DANS 13 COMMUNES DU SÉNÉGAL : Le Promovilles injecte 89 milliards de francs CFA
“GIMI” ATTEINT SA DATE D'EXPLOITATION COMMERCIALE, KOSMOS AUGMENTE SA PRODUCTION DE GNL Dernières nouvelles sur le projet GTA
ZONE DE LIBRE-ÉCHANGE CONTINENTALE AFRICAINE : La Chambre de commerce vante le potentiel de la Zlecaf
La BM accorde 115 millions de dollars au Sénégal
LENTEURS DANS LES INVESTISSEMENTS : Le Code des marchés publics, un bouc émissaire
JOURNÉE DES GENS DE MER : L’Anam fait son ‘’ndeup’’