Lettre ouverte au député Moustapha Cissé Lô
C’est à la fois avec mépris et inquiétude que le SYPROS vous a suivi délirer lors de votre prise de parole, à l’occasion du vote du budget du ministère de l’Education Nationale. Votre sortie confirme toute votre ignorance des questions éducatives et syndicales pour un représentant du peuple censé éclairer le Gouvernement avec courage et objectivité.
Honorable député,
Les enseignants et leurs organisations sont les principaux artisans du développement durable du Sénégal. Un développement qui ne se réalisera jamais sans une éducation de qualité laquelle passe inévitablement par des enseignants de qualité, bien formés, motivés et soutenus.
Oui, les enseignants alertent, avant d’aller en grève, parce que des accords signés avec le Gouvernement ne sont pas mis en œuvre. Alors, qui est irresponsable ? L’enseignant qui demande la mise en œuvre des accords signés ? Le Gouvernement qui signe des accords sans les respecter ? Ou alors le parlementaire belliqueux, au discours inapproprié, qui ne croit qu’en la force et la répression ?
Un digne député comprendrait aisément la valeur de l’éducation et aiderait son exécutif à relever les défis. Vous devriez certainement revenir en classe ; les enseignants n’ont pas encore fini avec vous.
Oui, Honorable,
Le Sénégal doit plutôt ‘‘cravacher’’ ces parlementaires qui peinent à comprendre leur rôle. Votre posture vous permet d’engager une commission d’enquête parlementaire ou de provoquer une question orale ou écrite pour mieux convaincre le Gouvernement à être responsable en respectant ses engagements.
En lieu et place des invectives, nous espérions que vous allez voter un budget qui conforte la volonté du gouvernement à prendre en charge les engagements souscrits.
En attendant votre retour en classe, le SYPROS vous rappelle que l’éducation doit rester une sur-priorité et les enseignants porteurs des changements souhaités, respectés pour un Sénégal durablement émergent.
Marième Sakho Dansokho (SYPROS)