Quand la parole est le miroir des actes
C’est dans l’air du temps : un simulacre d’intempérie entretenu par des canaux d’intérêts pour faire, à la République, le perpétuel procès du vice-pouvoiriste. La démocratie réelle ne s’accommode pas de ce délire « démocratique » qui voudrait que chaque acte républicain se débatte sur la place du marché en mots sertis de démesures et en formules frappées du mal d’inexpertise. La démocratie est une agora certes, mais son versant hideux s’appelle abus, lorsque toute soi-disant légitimité se substitue à la légitimité populaire. La question du mandat a, comme une bulle attirante, alimenté la clameur publique sans que l’auteur du serment public, le Président Macky Sall, ait varié dans sa volonté de le réduire de deux ans. La bulle s’est dégonflée.
Des politiciens, en quête de grâce populaire et des « experts » à la recherche d’un laboratoire pour leurs trouvailles inappropriées à la réalité politique sénégalaise, ont dû remballer leur étal pour se rendre à l’évidence : le Chef de l’Etat reste fidèle à sa parole. Le gros temps annoncé ne sera pas. Le peuple a, conformément à l’engagement de Macky Sall, l’occasion de choisir entre un septennat et un quinquennat.
Cette obsession démocratique du Président est l’émanation d’un contexte dans lequel le peuple avait besoin de reprendre sa souveraineté. Il existe un parallélisme entre la détermination affichée par Me Wade au moment de briguer un troisième mandat et la grande humilité du Président Sall qui s’en remet aux Sénégalais sur le timing dans l’agenda républicain. Le contexte du 23 juin 2011 a ramené les lignes à l’endroit : plus jamais, la gouvernance solitaire ne sera reine dans ce pays ! Ce n’est conforme ni à l’histoire ni la sociologie de notre culture démocratique. Le Président Sall a écouté le pouls de son peuple pour légitimer sa posture de serviteur de la République. Il n’est ni un adepte de la démagogie ni un partisan de la passivité. Il est un homme d’action éclairé par la feuille de route dressée avec ses mandants que sont les citoyens.
LA REPUBLIQUE AVANT TOUT
Les conditions de l’accession de Macky Sall au pouvoir sont des éléments déterminants dans la compréhension de ses choix fondamentaux. Le contexte de 2011-2012 est le sacre de la citoyenneté active. La génération post-indépendance (1960) prend une nouvelle indépendance avec la fatalité en politicienne de l’impossible changement des mentalités en Afrique. La carte d’électeur, qui a fait ses preuves en 2000, devient plus que jamais l’instrument de transformation des visages qui incarnent les institutions de la République. La ligne directrice est la Bonne Gouvernance. Dans de telles conditions, l’ère du Président-citoyen se substitue à celle du président omnipotent. Voilà le sens du plébiscite de Macky Sall (65%). Une première dans notre histoire démocratique et dans celle de l’Afrique. Pour autant, il n’a perdu de vue le sens de son engagement dans l’entre-deux tours : faire passer le mandat de sept à cinq années. Cette mesure inattendue a suscité un scepticisme au moment où un peu partout le réflexe des gouvernants était de perpétuer leur pouvoir quitte à faire de flagrantes retouches à la Constitution. Le Président Sall a toujours estimé que cette fâcheuse tendance n’est pas digne du cheminement démocratique du Sénégal.
Les sceptiques qui, pour l’essentiel étaient dans les rangs de l’opposition, saluaient certes la mesure de réduction du mandat, tout en riant sous cape. Ils étaient véritablement d’avis que cela relève de simples promesses électorales. Pour leur méprise, ils ne connaissent pas l’homme Macky Sall. Il est un leader qui lie sa parole à son honneur afin d’en faire le miroir de ses actes.
Il n’est pas de ceux qui parlent dans le vide ou sous l’emprise de l’émotion. Il est un homme de raison pour qui tout propos formulé doit être le fruit d’une mûre réflexion. Ce viatique borde son parcours exceptionnel dans la République. En huit ans, il a gravi tous les échelons : Directeur Général de société nationale, Ministre de la République, Premier ministre, Président de l’Assemblée, Opposant, Président de la République.
La pratique politique chez Macky Sall s’inspire du schéma comportemental chez l’homme. Aux affaires comme dans l’Opposition, il a toujours affiché cette posture pondérée, et respectueuse envers tous, en tout temps et en tout lieu. Des qualités peu communes aux hommes politiques et qui ont fini de convaincre les Sénégalais, dans leur écrasante majorité.
Cette posture républicaine est aux antipodes des choix d’une classe politique qui tient à réduire le dialogue républicain à son expression répugnante d’empoignades médiatiques. Ces hommes et femmes, aveuglés par la politique politicienne, n’ont cessé d’accaparer les medias rappelant, en toute occasion, la promesse du Président de réduire son mandat. Ces « opposants » englués dans leurs communiqués et autres sorties peu à-propos, ont volontairement omis de dire que malgré sa promesse, le Président de la République, en se conformant à la Constitution, pouvait tranquillement faire son septennat initial.
Comme gage de sa bonne foi, le Président a surmonté les réticences de quelques segments de son parti. Le procès en règle n’a pas diverti le Chef de l’Etat. Imperturbable, il a, partout où besoin s’est fait sentir, réitéré sa détermination à respecter sa parole. En bon légaliste, il a récemment soumis au Conseil constitutionnel un projet de révision de la Constitution. On lit clairement : « Article 27: La durée du mandat du Président de la République est de cinq ans. Cette disposition s’applique au mandat en cours. Nul ne peut exercer deux mandats consécutifs. Cet article ne peut faire l’objet de révision ». Les sceptiques d’hier doivent, aujourd’hui, avoir la grandeur de se féliciter de la mesure et saluer l’esprit républicain du Président Macky Sall.
MATAM S’ENGAGE ENCORE…
Dans ce temps des belles fleurs dans une République, la fonction d’un parti politique est de mener une réflexion prospective et de s’engager dans la réalisation des politiques nationales.
Nous, Monsieur le Président, militants de la région de Matam, nous félicitons du fait que le style Macky Sall s’est construit à partir de deux mamelles au moins : la Bonne Gouvernance et la Citoyenneté. La Bonne Gouvernance est le premier pilier de la démocratie. Vous tenez la barre, droit dans vos convictions et fidèle aux valeurs de la République : la lutte contre la patrimonialisation, la culture du bien public, la célébration des institutions et des règles qui les animent, etc.
Dans cette République qui bannit l’arrogance et le passe-droit, le citoyen est au centre de l’action publique. Cette citoyenneté est le lieu où fécondent les aspirations collectives qui l’emportent sur les destinées solitaires. Il n’existe pas, dans ce Sénégal, de privilèges de naissance ou de rang. Le seul privilège attaché à la citoyenneté s’appelle Mérite. Votre parcours à vous, produit de l’école sénégalaise, imprégné des demandes populaires, s’articule merveilleusement à vos options stratégiques. Vous avez sillonné le Sénégal trois années durant, vous avez pu mesurer la forte demande sociale et l’incontournable nécessité de promouvoir l’équité sociale.
Naturellement, la lutte contre la pauvreté constitue une des principales attentes des populations sénégalaises. Vous avez pu, Monsieur le Président de la République, octroyer des Bourses Familiales. C’est, en soi, un acte de foi contre les disparités sociales. L’Acte III de la Décentralisation, qui a pour vocation d’organiser le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable, est dans le bon sens de la marche. Le PUDC vient compléter les instruments d’équité territoriale alors que, pendant longtemps, les joyaux en matière d’infrastructures étaient concentrés à Dakar. Maintenant, un peu partout, la qualité de vie enregistre des avancées au rythme des ouvrages qui sortent de terre (routes, forages, châteaux d’eau, centres polyvalents, écoles, etc.)
Nous, militants APR de Matam, sommes plus que jamais prêts à aider au partage et à l’appropriation de la vision du Président de la République, ainsi qu’à la réalisation de son idéal, pour la construction d’un Sénégal Emergent.
Nous sommes aujourd’hui plus que jamais disposés à accompagner le président de la République, dans sa détermination, à prendre en charge l’école sénégalaise. Nous le soutenons pour le développement d’un véritable système d’Enseignement Technique et Professionnel, pouvant satisfaire le maximum de vocations, tout en répondant aux besoins de tous les secteurs de la vie économique nationale. La prise en charge sanitaire est une préoccupation majeure. C’est pour cela que nous saluons la Couverture Maladie Universelle. Continuez, Monsieur le président, le peuple regarde et saura faire le discernement au moment opportun. Demain, il fera jour !
Mody SY,
Coordonnateur Apr Matam
PCA de la SONES