Publié le 14 Jun 2016 - 14:44
MODERNISATION DES SITES HISTORIQUES

Plus d’un milliard pour la revitalisation de la maison des esclaves

 

Dans un programme triennal, l’Etat du Sénégal a prévu de restaurer certains sites historiques. Parmi ceux-ci la maison des esclaves de Gorée. Un forum est ouvert d’ailleurs depuis hier sur l’île mémoire avec des experts qui vont échanger sur le projet de revitalisation de cet espace.

 

Bientôt vont être entamés les travaux de modernisation de la maison des esclaves de Gorée. L’annonce a été faite hier au cours d’un forum sur le projet de revitalisation de ce site historique à Gorée Institute. Ce programme va être financé par la fondation Ford à travers la coalition internationale des sites de conscience et l’Etat du Sénégal. La première citée va donner un million de dollars américains et l’autorité locale mettra 800 mille dollars Us. Tout compte fait, cette initiative va coûter un milliard 46 millions 160 mille Frs CFA, selon le ministre de la Culture et la Communication Mbagnick Ndiaye qui présidait la rencontre.

Ce projet dont l’exécution va durer 3 ans, vise à rendre le ‘’site dynamique’’. Dans cette optique, la première des choses à faire est la restauration des lieux avant de lui trouver un nouveau contenu. ‘’La maison des esclaves est en bon état physique. Cependant, certains problèmes immédiats et à court terme doivent être réglés, afin de conserver le caractère sûr et stable du bâtiment’’, renseigne un document remis à la presse.

A cet effet, la coalition qui pilote le projet, ‘’s’associera avec un architecte local et des entrepreneurs pour effectuer les réparations nécessaires’’. Aussi, il est prévu ‘’d’étendre les espaces du musée pour impliquer les visiteurs’’. En effet, ‘’le principal défi auquel la maison des esclaves fait face est son manque d’espace approprié aux arrivées de visiteurs et de groupes, aux expositions, à la programmation publique et aux bureaux’’. Afin de satisfaire ce besoin, le ministère de la Culture du Sénégal a doté ce site d’un bâtiment adjacent nommé la maison Albis’’, lit-on dans le dossier de presse.

‘’Réactualiser les données’’

Cette infrastructure va aider à optimiser ‘’le flux et l’expérience des visiteurs, la qualité pédagogique ainsi que la capacité des visiteurs’’, ajoute-t-on. Ce qui va favoriser sans nul doute le dialogue sur l’esclavage. D’autant plus qu’il est prévu d’intégrer une bibliothèque au sein d’Albis. Tout cela va contribuer, d’une manière ou d’une autre, à ‘’améliorer le contenu du site pour illustrer la perception contemporaine de la maison et de la traite négrière transatlantique’’. Ce qui constitue un autre objectif visé par le projet et qui va se faire en amont.

En aval, la coalition va s’assurer de l’actualisation de l’exposition permanente du musée afin qu’elle soit adaptée à la ‘’recherche récente’’. Car, note-t-on, ‘’les expositions de la maison des esclaves n’intègrent pas les dernières recherches et sont inaccessibles à de nombreux visiteurs’’. Beaucoup d’entre elles datent des années 1990 et se basent sur des récits généraux de la traite négrière. Il faut se départir donc de ce caractère désuet en réactualiser les données.

 En guise d’exemple, ‘’la porte du ‘’Non-retour’’ est un élément essentiel du site, et les visiteurs ont pour priorité de la découvrir’’. Seulement, ‘’des guides touristiques narrent le récit d’esclaves longeant les couloirs pour se diriger vers la porte en attendant leur départ. Tandis que la porte servait probablement de sortie pour les esclaves. Il est également possible que ces derniers marchaient de l’entrée située du côté de la rue vers une zone d’ancrage proche’’, indique le dossier de presse.

Par ailleurs, ‘’le contenu actualisé de l’exposition pourrait représenter la porte comme une métaphore de l’esclavage, tout en illustrant le fait que son utilisation historique n’est pas évidente’’. 

BIGUE BOB

 

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