Les lamentations des artistes
La situation culturelle de la ville de Rufisque n’est pas des meilleures. C’est un véritable malaise que subissent les acteurs. C’est ce que rapportent les artistes plasticiens à l’occasion des trois jours consacrés à la promotion de la culture et des arts dans la vieille ville. Ces derniers parlent d’une léthargie chronique qui d’ailleurs n’a pas manqué de déteindre sur la manifestation.
Lors de l’exposition Renaissance dédiée à feu Doudou André Ndiaye, Youssoupha Sy, le président de l’association des artistes plasticiens de Rufisque a soutenu : ‘’Il y a une absence de cadre d’expression dans la ville. Nous ne pouvons donc pas exposer nos œuvres. Cette situation est d’autant plus dramatique depuis le changement de statut du centre culturel Maurice Guèye qui servait de base aux acteurs de la ville’’. A cela s’ajoute, selon toujours lui, l’absence d’assistance de la part des autorités de la ville, cela « malgré le fait que la ville soit une ville d’histoire et de culture ».
Une situation dont le maire s’est dit conscient. En effet, Daouda Niang a décliné sa politique culturelle afin de corriger le malaise lié au secteur. Selon lui, ‘’la mairie compte mettre l’accent sur la culture pour que les populations aient le même sentiment intérieur, vivent les mêmes préoccupations et expriment les mêmes émotions pour aller ensemble vers la conquête de leur bonheur. Nous avons invité toute la population de Rufisque à une réflexion et au sortir de ces réflexions, un plan de développement durable (Pdd) a été concocté pour prendre en compte les inquiétudes des Rufisquois jusqu’en 2035’’. C’est d’ailleurs de cette même politique culturelle que découlent les 72 heures de Teunguéth en fête afin de ‘’corriger le déficit culturel et artistique et la préservation du patrimoine rufisquois’’.
PAPE MOUSSA GUEYE (Rufisque)