Publié le 15 Jul 2020 - 19:59
COVID-19

Les émigrés demandent la subvention des billets d’avion

 

L’ouverture des frontières aériennes est prévue ce mercredi 15 juillet 2020. A Diourbel, des émigrés content leur misère et demandent la subvention des billets.

La pandémie de la Covid-19 a chamboulé beaucoup de secteurs d’activité. A Diourbel, des émigrés rencontrés au quartier Médinatoul n’ont qu’un seul mot à la bouche : rentrer. Ils sont pressés de retrouver leurs pays d’accueil respectifs pour des raisons multiples. Le septuagénaire Modou Mbaye, émigré en France depuis 1958, confie : ‘’Je suis confiné ici au Sénégal. Je vis difficilement cette situation. Je suis là depuis le 22 février 2020.

C’est très dur, pour nous les émigrés. Nous sommes oubliés par l’Etat et nous voulons savoir comment faire pour bénéficier de son appui. Nous sommes pressés de retourner pour plusieurs raisons. La première, qui est non des moindres, c’est que contrairement à ici, en France, je suis pris en charge gratuitement sur le plan médical. J’ai aussi ma pension de retraite. Mais il m’est difficile de rentrer, parce que le prix du billet a été presque triplé. Le billet, qui coûtait 200 000 F, revient à 600 000 F maintenant. C’est pourquoi nous sollicitons de l’Etat qu’il subventionne les billets. Nous ne sommes pas pris en compte dans l’appui remis par l’Etat.’’

El Hadj Mor Thiam, taximan établi à Manchester, en Angleterre, depuis neuf ans, ne souhaite qu’une seule chose : ‘’Que les billets d’avion soient revus à la baisse. Les 12 milliards que l’Etat a remis, c’est presque une goutte d’eau dans la mer. En Angleterre, les 10 millions qui ont été remis, c’est presque, après partage, 10 euros par personne. Nous n’avons pas besoin d’argent. Ce que l’Etat devait faire, c’est diminuer les denrées de première nécessité.

Ce qui aurait contribué à réduire l’impact. Les émigrés contribuent beaucoup dans l’économie nationale, avec la création d’emplois. Ici, je paie quatre employés et très difficilement.’’ Il poursuit en ces termes : ‘’Je devais faire ici deux mois mais, je suis là depuis 5 mois. Je ne travaille plus, mais je suis obligé de faire face à des dépenses là-bas. Nous ne pouvons plus envoyer de l’argent, parce que le ‘modou-modou’, avant qu’il ne soit heureux, c’est au moment où il envoie l’argent à ceux qui sont restés au pays. Depuis la survenue de la pandémie, mes activités de commerce au Sénégal sont en veilleuse et je suis obligé de puiser dans mes économies, pour pouvoir faire face aux dépenses, comme les salaires des employés.’’

Comme ses collègues émigrés, Modou Mbacké Guèye, le président du Dahiratoul Rabou Masri Ila de Diourbel, ne comprend pas les raisons pour lesquelles les émigrés ont été zappés de la distribution des kits alimentaires. Il interpelle les pouvoirs publics pour réparer cette injustice, parce qu’à son avis, les émigrés sont vraiment impactés par la Covid-19.

Boucar Aliou Diallo

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