Publié le 11 Aug 2020 - 01:06
DIOURBEL - JOURNEE NATIONALE DE L’ARBRE

Les collectivités territoriales invitées à s’impliquer davantage

 

La commune de Bambey a accueilli la cérémonie de lancement de la campagne de reboisement dans la région de Diourbel. Il est prévu de réaliser 60 km de plantations linéaires et 450 ha de plantations massives. Au cours de cette cérémonie, le ministre de l’Emploi et l’inspecteur régional des eaux et forêts ont invité les collectivités territoriales à s’impliquer davantage dans le reboisement.  

 

La région de Diourbel, de par son passé encore récent de bassin arachidier, abrite des écosystèmes forestiers fortement éprouvés par des années de sécheresse successives accentuées par des pratiques agricoles exigeantes sans renouvellement de la fertilité. Cette situation fait que la région de Diourbel est aujourd’hui l’une des rares régions sans formation forestière classée. Il s’y ajoute qu’elle a la biodiversité la plus faible du pays.

 Hier, prenant prétexte de la cérémonie traditionnelle de la Journée nationale de l’arbre organisée dans l’enceinte de l’école élémentaire n°2 de Bambey, l’inspecteur régional des eaux et forêts de Diourbel, le lieutenant-colonel Ndeury Diaw, a invité les collectivités territoriales à ‘’faire face à l’effort de reboisement par le financement de pépinières, l’achat d’intrants et de matériels de production’’. C’est parce que les collectivités territoriales reçoivent 40 % des recettes contentieuses et 60 % des redevances forestières. Entre 2019 et 2020, pour le compte de l’Iref de Diourbel, le Trésor public a collecté et versé aux communes de la région 18 millions de francs CFA. Soit une augmentation de 60 % par rapport à l’année passée.

Le lieutenant Diaw pense que ‘’les collectivités territoriales doivent être en première ligne, eu égard aux compétences qui sont les leurs en matière d’environnement et de gestion des ressources naturelles. A l’évidence, rien ne pourra se faire sans elles, mais aucun résultat durable ne pourra être obtenu sans leur engagement. De par leur proximité avec les premières concernées, je veux parler des populations subissant de plein fouet les affres de la désertification, les communes et départements ont une responsabilité élective et morale à assumer. La gestion des ressources naturelles et de l’environnement se conjugue à la première personne du pluriel. Elle nécessite un engagement citoyen et une once d’humanisme. C’est pourquoi j’invite les populations, surtout les associations et mouvements de jeunes et de femmes, à répondre favorablement au slogan en prenant part effectivement à ce que beaucoup considèrent comme un acte d’humanisme pour ne pas dire humanitaire’’.

Près de 496 000 plants sont produits dans la région, malgré les difficultés avec une contribution remarquable des pépinières communautaires et des particuliers. C’est la raison pour laquelle les forestiers se sont félicités de cette prise de conscience collective. La conjugaison de tous ces efforts devraient permettre, avec un suivi assidu, de réaliser 60 km de plantations linéaires et 450 ha de plantations massives.

Présidant la cérémonie, le ministre de l’Emploi, de l’Artisanat et de la Formation professionnelle a invité à maintenir et à renforcer les efforts des collectivités locales qui ont permis d’obtenir certains résultats. Pour Dame Diop, ‘’devant les menaces réelles et persistantes qui pèsent sur les ressources forestières, il faut un sursaut et les collectivités territoriales devront jouer les premiers rôles dans la bataille qui est en train d’être menée, aussi bien au plan national qu’international, pour inverser la tendance. La création ou la conservation de forêts demande de la persévérance, de l’abnégation, du courage à répétition, sans pour autant qu’on soit sûr d’en récolter les fruits soi-même’’.

C’est parce que, indique-t-il, ‘’la préservation des ressources forestières doit être au centre des politiques locales de développement. Je vous invite à consolider cette dynamique et pourquoi pas mutualiser les moyens entre collectivités voisines et créer ainsi des économies d’échelle dans les investissements en matière d’environnement et gestion durable des forêts’’.

Ce qui existe déjà, selon le 2e adjoint au maire de la commune de Bambey, Babacar Sy Mbodj, et la présidente du conseil départemental, Fatou Sène, qui ont salué l’excellente collaboration avec le service des eaux et forêts,  avant de promettre de poursuivre  cette collaboration.

Boucar Aliou Diallo

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