100 millions alloués aux femmes, aux jeunes et aux artisans
Au moment où la pandémie de Covid-19 perd peu à peu du terrain dans le territoire national, certaines autorités pensent à relancer l’économie dans leurs localités respectives. A Sandiara, le maire Serigne Guèye Diop a remis un chèque de 100 millions aux jeunes porteurs de projet, aux femmes et aux artisans, pour permettre d’entamer la relance de l’économie de leur commune à la base.
Dans le cadre de la relance économique et du programme d’action prioritaire et afin d’ajuster et d’accélérer l’économique qui a été impactée lourdement par la crise de la Covid-19, la mairie de Sandiara, en partenariat avec le Fongip et U-Imcec, a octroyé des financements aux populations actives de sa commune.
Selon le maire, cette action entre en droite ligne avec la vision du président de la République qui avait amorcé récemment le démarrage de cette relance économique. A l’échelle de sa commune, Serigne Guèye Diop a donné le coup de pousse qu’il faut pour remettre sur les rails l’économie locale.
Pour lui, ‘’il s’agit d’un fonds de 100 000 000 F CFA destiné aux femmes pour une cinquantaine de millions, pour préparer d’abord la campagne agricole, préparer la campagne maraichère, mais préparer également le retour des projets : du port sec, du marché de Sandiara, de la zone industrielle et des HLM’’.
Dans ce sillage, le maire, qui indique que Sandiara se positionne comme un secteur économique vital pour l’économie sénégalaise, précise : ‘’L’autre secteur qui est concerné par ce financement, ce sont les artisans de Sandiara qui étaient impactés. Je veux dire les menuisiers, les mécaniciens, mais aussi les transporteurs, les tailleurs. Tout ce monde qui était impacté, ce fonds leur permettra de relancer leurs activités d’une manière générale.’’
Selon Ousmane Thiongane, Directeur général du réseau U-Imcec, ‘’ce sont des financements à des conditions accessibles, flexibles, du fait de la garantie du Fongip. Vous savez qu'on ne pouvait pas le faire avec nos propres fonds. Mais grâce à la garantie du Fongip, U-Imcec est capable de donner aux femmes des financements de moins de 9 %. La preuve, sur les 40 millions qu'on avait donnés l'année dernière, les femmes ont eu à rembourser à 100 %. Donc, on n’a aucun doute sur les 100 millions que l'intégralité de cette enveloppe sera remboursée’’, assure Ousmane Thiongane.
Dans la même dynamique, Serigne Guèye Diop montre l’importance de ces financements dans les différents secteurs économiques locaux et nationaux. ‘’Ce fonds va permettre, dans un an, de créer un PIB de l’ordre de 250 à 300 millions, de permettre à l’ensemble des femmes de Sandiara, de notre secteur privé local, de pouvoir travailler, de vaquer à leurs occupations pour la relance de l’économie à travers le financement et la formation’’, fait-il comprendre.
D’ailleurs, l’édile, qui se réjouit de cette triple alliance mairie de Sandiara-Fongip - U-Imcec pour prendre ensemble les rênes de l’économie, promet : ‘’Nous voudrions pouvoir mettre à la disposition de la population, en rapport avec l’U-Imcec et le Fongip, un fonds de 500 millions pour permettre à tous les jeunes, toutes les femmes, tout le secteur privé local de pouvoir bénéficier d’un financement qui lui permettra de pouvoir développer ses activités.’’
En écho à ces promesses, le directeur général du Fongip a déclaré que ‘’ce n’est pas par hasard’’, s’ils ont démarré cette relance dans une commune référence de l’émergence locale, dans notre pays.
Sur cette lancée, Doudou Ka a soutenu : ‘’Il faut faire de cette localité une plaque financière internationale. Cela veut dire que toutes les institutions financières qui sont ici, vont être accompagnées par le dispositif que l’Etat du Sénégal a mis en place pour accompagner les entreprises, les entrepreneurs, femmes et jeunes, à travers le Fogalog qui est le Fonds de garantie pour le logement, pour accompagner tous les acteurs économiques jeunes, femmes, artisans, mécaniciens qui veulent acquérir un logement pour une durée de 10, 15 ou 20 ans, pour passer du statut de locataire au statut de propriétaire.’’
IDRISSA AMINATA NIANG