Publié le 31 Dec 2020 - 16:55
LOI PORTANT STATUT DE L’ARTISTE ET DES ACTEURS DE LA CULTURE

Un beau cadeau de noël  pour les professionnels de la culturel 

 

Les députés ont voté, hier à l’unanimité, le projet de loi portant statut de l’artiste et des professionnels de la culture. Désormais, ces derniers vont pourvoir bénéficier des bénéfices et avantages que le Code du travail octroie à la quasi-totalité́ des autres catégories de métiers.

 

Le projet de loi portant statut de l’artiste et des professionnels de la culture a été voté hier à l’unanimité, à l’Assemblée Nationale. Ainsi, le Sénégal vient de faire entrer dans sa législation des ‘’mesures-phares’’ pour la règlementation de l’emploi, des conditions de travail et de vie des artistes et des professionnels de la culture. En effet, ces derniers vont désormais pourvoir bénéficier des avantages que le Code du travail octroie à la quasi-totalité́ des autres catégories de métiers. Il s’agit, entre autres, de la couverture maladie, la pension de retraite et la protection contre les accidents de travail. C’est un grand progrès pour les personnes évoluant dans le secteur culturel, qui peuvent espérer des lendemains meilleurs. 

Le président de l’association des Acteurs de l’industrie musicale (Aim), Zeynoul Sow, estime qu’à travers cette acte, le gouvernement du Sénégal reconnaît ‘’l’importance de la contribution des artistes à l’enrichissement culturel, social, économique et politique du Sénégal ; l’importance pour la société Sénégalaise d’accorder aux artistes un statut qui reflète leur rôle de premier plan dans le développement et l’épanouissement de sa vie artistique et culturelle, ainsi que leur apport en ce qui touche la qualité de la vie ; le rôle des artistes, notamment d’exprimer l’existence collective des Sénégalais dans sa diversité ainsi que leurs aspirations individuelles et collectives; et la créativité artistique comme moteur du développement et de l’épanouissement d’industries culturelles dynamiques au Sénégal’’.

Au sortir de l’Assemblée National, le ministre de la de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, s’est réjoui de l’adoption de cette loi qui est une réponse de l’Etat à une vieille revendication des artistes et acteurs actuels. ‘’Aujourd’hui, l’Assemblée Nationale nous a honorés, en faisant passer cette loi qui va apporter un changement sur l’ensemble des corps de métiers qui sont liés à la culture’’, a-t-il déclaré.

Il souligne qu’il s’agissait de réparer une ‘’anomalie’’, car la spécificité des conditions de travail des artistes ne permettait pas de les ranger facilement dans la définition communément admise du salarié. Car, le cadre qui était en vigueur, aussi bien au niveau du Code du travail que du Code de la sécurité sociale, ne prend pas en compte, de manière spécifique, les différentes préoccupations des artistes.

Par ailleurs, au sujet de la définition de l’artiste, M. Diop a indiqué qu’il en existe plusieurs. Ainsi, d’après lui, l’artiste est premièrement considéré comme toute personne qui crée ou participe, par son interprétation, à la création ou à la  recréation d’œuvre d’art, dont le travail artistique constitue un élément essentiel de sa vie et qui contribue au développement de l’art et de la culture. Quant à l’artiste ‘’amateur’’, selon sa définition, c’est toute personne physique qui exerce une activité artistique de manière ‘’non professionnelle’’, alors que l’artiste indépendant est toute personne physique qui exerce une activité à caractère artistique sans être liée à son partenaire professionnel par un contrat de travail.

À propos de la question sur la paternité des œuvres de certains artistes souvent spoliés, Abdoulaye Diop rappelle que le droit d’auteur est un droit essentiel pour la protection des œuvres. Et selon le principe de la primeur de l’antériorité, ‘’c’est le premier dépositaire qui est légalement reconnu comme propriétaire de l’œuvre’’. À ce propos, il a aussi rappelé que les formations accordées au niveau de la Direction des Arts contribueront nécessairement à sensibiliser les artistes sur cette question. En effet, le Sénégal a ratifié certaines Conventions internationales, notamment, la Convention 2005 de l’UNESCO relative à la protection et à la promotion de la diversité des expressions culturelles.

BABACAR SY SEYE

Section: 
VERNISSAGE DE L'EXPOSITION "VOIX DU SILENCE : TRACE ET RÉSONANCE" : Lever le voile sur l'avortement clandestin
PREMIÈRE ÉDITION SOTILAC : Le Sénégal hisse les voiles du tourisme de croisière
ATELIER ‘’DAKAR AU FIL DES ARTS’’ À L’IFD : Une ville contée en sonorités
EXPO "TRAITS ET LETTRES" AU CARRÉ CULTUREL : Le pouvoir de l'art dans l'éducation et la transformation sociale
AVANT-PREMIÈRE « AMOONAFI » DE BARA DIOKHANE : L'art, l'histoire et le droit au service de la mémoire
EXPOSITION "SYMBOLES DE LA VIE : AU-DELÀ DU REGARD" : Réflexions sur la condition humaine
LE SYNPICS ET CONI IA LANCENT UNE FORMATION : Vers une révolution technologique du secteur médiatique
LIBERTÉ DE PRESSE ET DROIT À L’INFORMATION : RSF appelle les députés à instaurer quatre réformes
BIENNALE OFF : L'Orchestre national raconté à Douta Seck
EXPOSITION FALIA La Femme dans toutes ses facettes
MUSIQUE À L’IMAGE : Plusieurs jeunes formés au Sénégal
CÉLÉBRATION 50 ANS DE CARRIÈRE : L’Orchestra Baobab enflamme l’Institut français de Dakar
15e ÉDITION DE LA BIENNALE DE DAKAR : Seulement deux prix remportés par le Sénégal
BIENNALE DE DAKAR : Un éveil artistique, selon Bassirou Diomaye Faye
CÉRÉMONIE D'OUVERTURE DE LA 15e ÉDITION DE LA BIENNALE DE DAKAR : Dak’Art pour un voyage culturel
EXPOSITION ‘’FAIRE LIEU’’ À DAKAR : Cinq lieux africains comme espaces de transformation
BIENNALE DE DAKAR   - EXPO ‘’DEVOIR DE MÉMOIRE’’ : Un modèle d’engagement culturel
Goncourt 2024
PRÉSENTATION TAARU SÉNÉGAL : La première Symphonie d'Amadeus
PARTICIPATION DES USA À LA BIENNALE DE DAKAR : Mettre en lumière l’influence de la culture africaine sur l'art américain