Le fils de Thione Seck risque six mois avec sursis
La représentante du ministère public a requis hier, six mois d’emprisonnement avec sursis contre Seydina Alioune Seck. Le fils de Thione Seck est poursuivi pour faux et usage de faux dans document administratif.
Seydina Alioune Seck a été appelé, hier, à la barre de la chambre Correctionnelle du tribunal de grande Instance de Dakar. Fils du défunt chanteur Thione Seck, il est poursuivi pour faux et usage de faux, dans un document administratif. En effet, footballeur de son état, il a été repéré par un centre de formation en Espagne. Toutefois, à cause de son âge, il risquait de ne pas réaliser son rêve de devenir un footballeur international. Sur ces entrefaites, selon le prévenu, son entraîneur a proposé de lui obtenir un nouvel acte de naissance. A l’en croire, ce document a été établi sans soucis.
Né en réalité en 1993, son coach, dit-il, lui a fait établir un acte de naissance avec la date de 1997. Avec ce faux document, il s’est fait établir une carte d’identité nationale, en 2014. Mais, quand il a voulu obtenir un passeport, sa demande a été rejetée. « Personnellement, j’ignorais que c’était illégal. Je me suis rendu en Espagne, avec mon véritable passeport. C’est quand j’ai voulu un nouveau passeport, avec le nouvel acte que j’ai eu des problèmes », a révélé le sieur Seck.
Il souligne, par ailleurs, que quand le pot aux roses a été découvert, il a introduit une requête au fin d’annulation du faux document qui a toujours été rejetée.
Dans son réquisitoire, la représentante du ministère public, qui estime que les faits sont constants, a requis une peine d’emprisonnement de six mois assortie du sursis. Elle a également exigé la confiscation du faux document, tout en précisant que le prévenu était conscient que le document qu’il détenait était un faux, contrairement à ce qu’il prétend.
Les avocats de la défense, Mes Alioune Badara Fall et Me Mamadou Guèye, ont tour à tour sollicité une application bienveillante de la loi pénale pour leur client, en ce qui concerne l’usage du faux. Et pour la fabrication de ce faux, ils lavent à grande eau le prévenu. « Il a dit qu’il ignore comment le faux a été fait par son coach. C’est ce dernier qui lui a dit qu’il pouvait voyager sans risque avec ce document. Il a obtenu ses diplômes avec son véritable acte de naissance », a plaidé Me Guèye.
Son confrère Me Fall de renchérir : « Le sieur Alioune Seck est la seule victime dans cette affaire. Il a dit que cet acte a été établi par son entraîneur et je le crois sur parole ».
L’affaire mise en délibéré, la chambre rendra sa décision le 10 juin prochain.
MAGUETTE NDAO