Initialement prévues pour hier, les élections du collège de l'Institut de prévoyance maladie (IPM) de la société de transport public Dakar Dem Dikk (DDD) n'ont pas eu lieu. Un arrêté préfectoral est passé par là. Pour cause, les autorités estiment que la tenue du scrutin pourrait déboucher sur des troubles à l'ordre public.

En effet, la direction de la société de transport public Dakar Dem Dikk (DDD) et les responsables de l'Institut de prévoyance médicale (IPM) ne s’entendent pas sur l’organisation des élections devant renouveler les mandats des membres. Le syndicat démocratique des travailleurs de Dakar Dem Dikk (SDT/3D) s'est réjoui de la décision du préfet.

Joint au téléphone, Djibril Gaye Ndiaye a soutenu que ''c'est une bonne décision qui va peut-être rétablir la justice car les élections ne devraient pas avoir lieu le 30 août''. Pour lui, la direction doit s'asseoir autour d'une table avec les travailleurs pour régler le problème une bonne fois pour toutes. Idem du côté des responsables de l'IPM qui ont salué la décision du préfet. Moustapha Gaye dit en être content non pas parce que les élections n'ont pas eu lieu mais parce que c'est ''une occasion pour que la direction et le conseil d'administration de l'IPM discutent afin de trouver les meilleures solutions''.

En effet, l'Institut de prévoyance médicale de Dakar Dem Dikk réclame à la direction de la société une dette de 415 millions de F Cfa. A en croire Moustapha Gaye, l'IPM doit de son côté 210 millions aux fournisseurs. Du coup, les travailleurs éprouvent d'énormes difficultés pour accéder aux structures hospitalières et pharmaceutiques. Il souligne qu’une lettre de mise en demeure avait été servie au Directeur général, Moussa Diagne, sans effet.

Ce que démentent les partisans du leader syndical Mamadou Goudiaby, accusant les deux autres syndicats de refuser d’aller aux urnes. Le collège de l'IPM est en place depuis 12 ans, à en croire Silèye Anne, le chargé de la communication à la direction de Dakar Dem Dikk. Il fait remarquer que l’organisation de ce scrutin obéit à deux exigences : La première, c’est qu’il y a eu, à l’initiative de Mamadou Goudiaby, une pétition pour exiger le renouvellement du collège de l’IMP ; la seconde, c’est que l’organisation de ces élections faisait partie des points de l’accord lors de la dernière grève des travailleurs.