EN COLÈRE CONTRE ARAME TAMBA QUI SE DISPUTAIT AVEC SA NIÈCE
Ibrahima Dias lui assène des coups de marteau au front et à la nuque
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Arame Tamba a échappé belle à la mort. Âgée de 21 ans, elle a reçu deux coups de marteau à la nuque et au front. Son bourreau, Ibrahima Diaw, âgé de 57 ans a été jugé hier à la barre du tribunal d’instance de Dakar. Il sera édifié sur son sort le 13 octobre prochain.
Ibrahima Diaw, 57 ans, a été jugé, hier, à la barre du tribunal d’instance de Dakar, pour coups et blessures volontaires sur Arame Tamba, âgée à peine de 21 ans. Cette dernière a eu la peur de sa vie, quand le quinquagénaire lui a porté deux coups de marteau au front et à la nuque. En effet, la partie civile, qui était en train de se disputer avec la nièce du prévenu, a failli passer de vie à trépas, quand celui-ci a surgi de nulle part avec son marteau et s’est dirigé vers elle. Par instinct de survie, la demoiselle a pris la poudre d’escampette et a réussi à se soustraire de la furie du vieux, grâce au boutiquier du quartier.
‘’Il m’a injurié de mère et je lui ai rendu l’insulte. Il a l’habitude de proférer des injures à mon endroit. A cause des coups qu’il m’a porté avec son marteau, j’ai eu des maux de tête atroces durant 3 jours’’, a relaté la plaignante qui a versé dans le dossier certificat médical d’une incapacité temporaire de travail de cinq jours.
Des propos contestés avec véhémence par le prévenu Ibrahima Diaw. Mais ces dénégations n’ont pas duré longtemps, car une vidéo de la bagarre a été fournie par la plaignante pour conforter ses dires. « J’avoue qu’il y a eu une altercation entre nous deux. Mais, je ne l’ai jamais frappée avec le marteau. Je la pourchassais, mais les coups ne l’ont jamais atteinte », s’est-il défendu sans convaincre la déléguée du procureur de la République. « La vidéo montre clairement que les coups l’ont atteint. Là, tu oses nier que tu l’as blessée ? », lui a lancé le maître des poursuites.
Mis devant le fait accompli, Ibrahima Diaw persiste et signe qu’il n’a pas blessé Arame Tamba avec le marteau.
Dans sa plaidoirie, l’avocat de la partie civile Me Daff n’a pas raté le comparant. « Le prévenu est un homme extrêmement dangereux. Non seulement, il est armé, mais, il est dans un quartier où il n’y a que des enfants. Il a une fois été attrait à la barre pour les mêmes faits. Il est belliqueux », a soutenu l’avocat. Haussant le ton, la robe noire poursuit : « C’est un patriarche qui ment. Ma cliente peut être sa petite fille. Pour se dédouaner, il dit que c’est la fille qui l’a insulté. Il sème la zizanie dans le quartier, personne ne bouge ».
« Ma cliente ne demande pas de l’argent. Elle ne souhaite qu’une chose : que ce monsieur la laisse tranquille. Il a failli lui fracasser le crâne. Nous réclamons le Franc symbolique’’, a plaidé Me Daff. Étant convaincu que les faits sont établis, la déléguée du procureur de la République s’est rapporté à la sagesse du juge.
Quant aux avocats de la défense, ils ont sollicité la relaxe de leur client. ‘’Force est de constater que mon client n’a pas été sage. Je reconnais qu’il a tort. Je l’invite à changer de comportement. Il a avoué avoir agi sous le coup de la colère‘’, a plaidé Me Khadim Kébé. Son confrère Me Mamadou Gueye de renchérir en évoquant l’excuse de provocation. Selon Me Gueye, son client qui a quitté les Usa pour s’installer au Sénégal est victime d’agressions de la part de sa famille et de ses voisins. ‘’Je lui ai même demandé de quitter le quartier car il a constamment des problèmes avec son entourage. Ils n’arrêtent pas de s’en prendre à lui’’, a relevé l’avocat.
L’affaire mise en délibéré, Ibrahima Diaw sera édifié sur son sort, le 13 octobre prochain.
MAGUETTE NDAO
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