Criminalité faunique à Tambacounda
La lutte engagée par le ministère de l’Environnement contre le trafic de peaux de léopard dans le Sénégal oriental continue de prouver que cette zone géographique est un haut lieu de trafic. Selon nos sources, une nouvelle opération d’arrestation a été organisée, ce vendredi, par la Direction des parcs nationaux de Tambacounda, le commissariat central de Tambacounda et l'appui du projet Eagle-Sénégal pour interpeller un présumé trafiquant et braconnier en flagrant délit de possession, circulation et tentative de commercialisation de deux peaux de léopard et de deux peaux de crocodile fraîchement braconnés.
La même source stipule qu’‘’un constat alarmant avait déjà été dressé, il y a quatre mois à travers la presse pour sensibiliser les populations de l’état inquiétant des populations de léopards en Afrique de l’Ouest’’. Un autre constat parlant d’un rythme alarmant de commercialisation des trophées de grands félins comme le léopard, ces deux dernières années au Sénégal, et des méthodes discrètes pour les braconner qui consistaient à empoisonner les grands félins, a été fait par Eagle-Sénégal, expert en matière de trafic de faune en Afrique et présente au Sénégal depuis déjà huit ans. Entre 2020 et 2022, les régions est du pays ont enregistré la saisie de 25 peaux de léopards sénégalais ou parfois issus de la sous-région, précise la source.
Pourtant, ‘’le Sénégal oriental est de plus en plus clairement un point de braconnage massif, un passage obligatoire de transit transfrontalier ou de stockage de ces majestueux félins sauvages qui font la fierté de l’Afrique auprès des touristes et sont intégralement protégés par les lois sénégalaises comme par la Convention de Washington que le Sénégal a ratifiée’’, souligne-t-elle. C’est dans ce sens que les agents du ministère de l’Environnement estiment qu’il est impératif de poursuivre et d’encourager tous les efforts déjà déployés pour freiner ce trafic de faune sauvage, richesse naturelle inégalée du patrimoine africain. ‘’C’est un gage de survie à tous et de maintien d‘une stabilité environnementale, économique et sécuritaire en Afrique’’, soutiennent-ils.