À L’ISSUE D’UNE QUERELLE AVEC SA BAILLERESSE DE 60 ANS
M. D. Sall, malgré sa grossesse moleste sévèrement celle-ci et lui fracasse le bras
Mame Diarra Sall a échappé de justesse à la prison. N’eut été son état de grossesse, la jeune dame de 23 ans allait purger une peine ferme. Attraite à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour avoir tabassé sa bailleresse de 60 ans, elle a écopé d’une peine assortie du sursis.
Mame Diarra Sall a comparu hier à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Elle est poursuivie de coups et blessures volontaires sur sa bailleresse Thioro Badiane. Cette dernière qui peut être sa grand-mère s’en est tirée avec une incapacité temporaire de travail de 30 jours. Avec le bras fracassé, la sexagénaire s’est présentée à la barre pour raconter sa mésaventure. « Je suis allée dans sa chambre dans l’unique but de savoir qui a versé de l’eau sur la terrasse. Non seulement elle m’a répondu d’un ton sec, mais elle a failli introduire son doigt dans mon œil ».
Poursuivant son récit, elle renseigne que sa locataire qui était comme possédée par le diable l’a attaquée avant de lui administrer un coup à l’aide d’un verre qu’elle tenait, au niveau du front. « J’ai perdu connaissance et je suis tombée. C’est ce qui a provoqué ma fracture au niveau de mon bras droit ». Toutefois, Thioro Badiane affirme être tombée à deux reprises. « Ma fille qui a entendu mes cris est venue s’enquérir de la situation. Quand on lui a raconté la bagarre, elle s’est emparée de la marmite qui était dans la cuisine. Mais, elle a vite laissé tomber l’ustensile de cuisine qui était chaude et le contenu s’est déversé. J’ai glissé sur cette eau et je suis tombée une seconde fois ».
En début de grossesse, Mame Diarra Sall a regretté de s’être bagarrée avec sa bailleresse qu’elle appelle affectueusement « Yaye ». Selon elle, c’est juste l’œuvre de satan mais elle n’a jamais eu d’antécédents avec la partie civile mais avec la fille de celle-ci qui ne cesse de la provoquer. Selon la prévenue, elle était même malade le jour des faits. « Quand Yaye a frappé à ma porte, j’étais même en train de vomir. « Elle m’a demandé si c’est moi qui ai versé l’eau sur la terrasse et j’ai répondu par la négative. Elle continuait à rouspéter et voulait m’imputer de force la faute. Je suis ainsi sortie de ma chambre pour la prier d’attendre que mon mari arrive pour qu’elle aille se plaindre auprès de lui parce que je suis malade. Elle s’est ruée vers moi et m’a frappée. J’ai aussi saisi la tasse que je lui ai administrée ». À l’en croire, Thioro Badiane n’est pas tombée après ce coup mais elle a glissé sur l’eau déversée par sa fille.
Pour toute cause de préjudice, Thioro Badiane a réclamé la somme de 150.000 francs. À la suite du maître des poursuites qui a requis l’application de la loi, la défense a sollicité une application bienveillante de la loi. Le tribunal, après délibéré, a reconnu coupable Mame Diarra Sall et l’a condamnée à une peine assortie du sursis de trois mois. Elle est également contrainte à allouer la somme de 150.000 francs à la partie civile.
MAGUETTE NDAO
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