Des kits d’insertion offerts à 34 apprenantes
Après trois ans de théorie et de pratique, une centaine de jeunes filles, qui ont terminé leur cycle de formation dans différentes filières au Centre de formation professionnelle (CFP) de Saint-Louis, intègrent le marché du travail. Certaines d’entre elles ont bénéficié, hier, de l’UNFPA de kits d’appui à l’insertion.
La formation professionnelle est une chose, mais l’insertion dans le tissu économique en est une autre, surtout pour les nouveaux diplômés et qualifiés. C’est ce que semble avoir bien compris l’UNFPA, partenaire du CPF de Saint-Louis, en accompagnant une centaine d’apprenantes, de la formation professionnelle à l’insertion.
Pour la directrice du centre, Rokhaya Samb Sarr, cet appui vise à renforcer leur employabilité en vue de faciliter leur autonomisation. ‘’Pour les kits d’insertion, ce sont des dizaines de millions de francs CFA qui ont été dépensés en équipements de cuisine (cuisinières, bonbonnes de gaz), de couture (machines à coudre et accessoires), en matériel horticole (brouettes, pelles, arrosoirs, tenues, etc.). Certes, le partenaire nous avait confié cent jeunes filles à former dans différentes filières, mais seules 34 ont été accompagnées en kits d’insertion. Il s’agit des coiffeuses, des couturières, des restauratrices et des horticultrices. Le choix s’explique par le fait que les métiers de service comme les assistants en comptabilité, les sortants en santé communautaire, en développement local ne peuvent pas être appuyés en kits, contrairement à ceux qui interviennent dans la production’’, a éclairé Rokhaya Samb Sarr.
Elle a rappelé que toutes ces actions de partenariat entre l’UNFPA et le CFP Saint-Louis visent à promouvoir le leadership des jeunes filles et jeunes femmes, en vue de donner à ces dernières les moyens de devenir autonomes, de faire leurs propres choix et de prendre en charge leur santé et leurs droits sexuels et reproductifs. ‘’Le centre dispense des formations inclusives qui ne doivent exclure personne. C’est la raison pour laquelle le partenaire UNFPA a apporté ses appuis financier et matériel pour le recrutement d’apprenantes issues de milieux défavorisés. Ainsi, dans la dernière promotion sortante, nous avons accueilli des filles victimes de grossesses précoces (34 %), de viols (2 %), de mariages précoces (29 %), de personnes vivant avec un handicap (2 %), d’orphelins (10 %) et de jeunes filles issues de familles démunies (23 %)’’, a signalé la directrice Sarr.
Cependant, a-t-elle souligné, ‘’tout n’est pas rose dans la formation, malgré l’accompagnement de l’UNFPA’’. Pour la responsable du CFP de Saint-Louis, des difficultés ont été notées au cours des formations. ‘’Le principal problème reste la fidélisation des apprenantes à leur projet de formation. Parfois, ce sont des jeunes qui ont des handicaps et qui ont des difficultés pour se déplacer. Pour cette cible, le partenaire alloue une somme de 10 000 F CFA par mois pour le transport. Mais souvent ce n’est pas suffisant, surtout pour les handicapés moteurs. Il y a aussi la structure d’accueil qui n’est pas adaptée. Certains besoins des handicapés ne sont pas encore pris en charge, notamment les rampes, etc. Il y a également le comportement de certains parents qui veulent toujours retenir les filles à la maison pour des tâches ménagères’’, a ajouté Rohkaya Samb Sarr.
IBRAHIMA BOCAR SENE (SAINT-LOUIS)