Les aveux glaçants de la femme adultère
Du nouveau dans l’affaire du bébé jeté dans un puits au quartier Abattoirs Complémentaires de la commune de Tambacounda. Arrêtée après un signalement de son mari, Dialam Dramé, mariée et mère de trois enfants, est finalement passée aux aveux. Elle dit ignorer l’identité du véritable père.
Pour avoir tué son nourrisson de 2 jours, Dialam Dramé a été présentée au procureur près du tribunal de grande instance. Devant le maitre des poursuites, elle est passée aux aveux. Elle a d’abord confessé que son enfant n’est pas de son mari. Qu’il est issu d’une relation adultérine. ‘’Mon mari était en voyage au Mali. J’ai eu un rapport sexuel non protégé avec un homme dans une maison abandonnée du quartier’’, a-t-elle avoué.
La jeune femme âgée de 25 ans a également confié aux enquêteurs que son mari était au courant de sa grossesse. ‘’Mon mari est rentré au Sénégal et il a constaté ma grossesse de sept mois. Il m’a interpellée, mais je ne lui ai rien dit’’, a-t-elle déclaré.
Cependant, l’accusée révèle qu’elle ne connait pas l’identité de son amant. Elle prétend que la relation avec cet inconnu était occasionnelle. Le temps d’une soirée. ‘’Je ne connais pas l’auteur des faits, a-t-elle soutenu. On s’est juste vu, la nuit des faits et nous avons entretenu un rapport sexuel non protégé dans un bâtiment en construction situé dans notre quartier’’. C’est ainsi qu’elle dit avoir contracté la grossesse.
‘’J’ai mis l’enfant dans un sac de riz vide’’
Interrogée ensuite sur les raisons de son geste, elle a évoqué la peur. ‘’J’avais peur de la réaction de mon entourage et des membres de ma famille. J’ai mis le nouveau-né qui était vivant dans un sac de riz vide que je suis allée jeter au fond du puits, avant de retourner tranquillement dans ma chambre’’, a-t-elle fait savoir.
C’est donc pour échapper à la honte de sa vie de devoir élever un enfant issu d’une relation adultérine et dont elle ne connaissait pas le père biologique, qu’elle a pris la décision de tuer son bébé âgé de 2 jours.
Pour rappel, D. D. a accouché, la nuit du 13 octobre, sans assistance, dans les toilettes. Elle a, ensuite, mis le bébé dans un sac qu’elle est allée jeter dans un puits abandonné du quartier, alors qu’il pleuvait. Elle était retournée à sa maison conjugale près de son mari, après son forfait. Ce dernier, maçon de son état, n’ayant plus constaté la grossesse de sa seconde épouse, s’en était ouvert aux limiers du commissariat central.
L’enquête de voisinage avait permis la découverte du corps sans vie du bébé au fond du puits.
Boubacar Agna Camara (Tambacounda)